Mme Pitre a annoncé sa décision au maire de Rosemère Éric Westram lundi soir, le 29 avril. Lors d’un entretien avec le Nord Info, Mme Pitre a évoqué les raisons qui l’ont poussée à faire ce choix politique.



Équipe désunie



« Je suis une personne aimant travailler en équipe et collaborer et je ne sens pas que c’est ce qui y a dans cette équipe-là. Il y a un climat très malsain, pas d’échanges respectueux et ça fait partie des raisons pour lesquelles je me dissocie de cette équipe », a commenté d’entrée de jeu Mme Pitre.



Celle-ci assure que l’élection dimanche dernier de la candidate indépendante Marie-Andrée Bonneau n’a rien à voir avec sa décision. « Ma décision était prise avant », affirme-t-elle.



Il faut dire qu’elle n’est pas la première à faire défection au parti InnovAction +. Philip Panet-Raymond est devenu indépendant, Melissa Monk a quitté son poste l’an dernier et Carla Brown a démissionné en janvier 2024.&nbsp;&nbsp;



La conseillère du district 1 dit avoir envie de proposer sa vision quant au développement de sa ville, sans devoir systématiquement suivre la ligne de parti. « Je veux élever ma voix et parler en ma propre voix. Actuellement, je me sens contrainte d’avancer selon la ligne du parti, ce qui n’est pas forcément ma vision à moi. »



Une communauté en évolution



« Quand je me suis lancée en politique, c’était pour faire avancer les choses et donner une vision. Là, j’ai l’impression qu’on fait du surplace et que pour dévier des lignes de parti, c’est difficile. On avance selon un programme électoral, mais comme on est une communauté en évolution, il faut s’adapter à son évolution en cours. Et ça, ça ne se fait pas », explique Mme Pitre.



Cette dernière aimerait que l’administration municipale s’active davantage et plus rapidement sur le redéveloppement de la ville. « Notre rôle au conseil municipal, c’est d’avoir une vision globale et pas seulement pièce par pièce. Beaucoup de décisions me semblent prises avec l’intérêt du capital politique plutôt que celui de l’intérêt collectif », indique-t-elle.



Actuellement inscrite à une maîtrise en management et développement durable aux HEC, Marie-Élaine Pitre a été élue à titre de conseillère municipale lors de l’élection de 2021 et s’active sur le comité d’urbanisme (CCU), celui de l’environnement ainsi que sur celui de la consolidation du territoire.&nbsp;



« C’était ma première expérience en politique. Mais avec le temps qui passe, je réalise que mon malaise est trop grand pour rester au sein de cette équipe », conclut-elle.

« J’ai décidé de mettre fin au caucus des conseillers de mon parti pour favoriser une meilleure participation de l’ensemble du conseil », a indiqué hier, le maire de Rosemère, Éric Westram.



«&nbsp;Je me suis fait personnellement élire à titre de maire pour livrer des idées au bénéfice des Rosemèroises et Rosemèrois et j’ai bien l’intention de m’y consacrer au cours des 18 prochains mois. Il est temps de mettre fin aux jeux de coulisses qui font stagner la Ville&nbsp;», a-t-il expliqué.



M. Westram dit avoir entendu des propos regrettables à propos de son leadership comme chef du Conseil municipal et tient à rectifier le tir. « Je n’ai jamais forcé personne à se rallier à mon opinion à moi », assure-t-il.&nbsp;



En prenant la décision de rendre tous ses conseillers indépendants, le maire de Rosemère dit vouloir s’assurer qu’ils seront libres de leurs opinions et prises de décisions.&nbsp;



« Le parti reste vivant et va pouvoir jouer son rôle d’action politique. J’entends amener des propositions à l’ensemble des conseillers indépendants pour des débats publics au conseil.&nbsp;&nbsp;À cet effet, je mettrai sur la table les priorités pour la prochaine année et demie avec des objectifs de résultats. Je vais aussi proposer de nouveaux rôles aux élus à la suite de l’élection partielle afin que chacun puisse contribuer de façon équitable », a spécifié Eric Westram.&nbsp;

Tous les conseillers municipaux de Rosemère désormais indépendants

Informée de cet anniversaire peu commun, la mairesse Christine Beaudette lui avait d’ailleurs réservé une belle surprise le jour même, en célébrant la centenaire avec fleurs et bons mots.&nbsp;



D’une forme exemplaire, la centenaire a vécu dans sa maison bigénérationnelle de Lachine jusqu’à l’âge de 103 ans, avant d’emménager à la Maison d’Hélène et Louise, une RPA qui n’accueille que trois résidents.&nbsp;



Depuis 2022, Mme Brouillard-Cardin vit donc à Boisbriand, ce qui lui a permis de se rapprocher de sa petite-fille Annie Lachapelle, qui habite Saint-Jérôme et visite son aïeule lorsque son emploi d’agent de bord chez Air Transat lui en laisse le temps.



En réalité, Mme Lachapelle est la fille d’une nièce de Desneiges Brouillard-Cardin qui a élevé celle-ci comme sa fille, puisqu’elle n’a pas eu d’enfant après son mariage à 33 ans avec Raoul Cardin, décédé en 1985.



De beaux souvenirs



Mme Lachapelle se dit très attachée à celle qu’elle considère comme sa réelle grand-mère. Lors de la visite du Nord Info à la résidence, Mme Lachapelle s’est fait la porte-voix de son aïeule, qui avait hâte d’aller faire la sieste en cette matinée pluvieuse.



Elle raconte que sa grand-mère avait rencontré son futur époux lors d’une soirée dansante à Saint-Hyacinthe, d’où elle est originaire.&nbsp;



Un souvenir marquant, qui a été suivi de moments fort heureux après le mariage&nbsp;et qui a inclus la découverte de plusieurs contrées lointaines et inattendues pour une femme de sa génération,&nbsp;dont Israël, l’Asie, l’Europe et la Floride pendant plusieurs hivers.&nbsp;



Phénomène pas si fréquent à l’époque, Mme Brouillard conduisait son automobile, qu’elle n’a délaissée qu’à l’âge de 91 ans.&nbsp;



Cette dame coquette, qui ne sortait jamais de la maison sans une touche de rouge à lèvres, a travaillé à l’usine de fabrication de munitions et de cartouches d’armes durant la Seconde Guerre mondiale puis dans une manufacture de textiles.&nbsp;



Ah, le temps des sucres!



De sa tendre jeunesse, Mme Brouillard garde le vif souvenir de la période des sucres annuelle où toute la famille séjournait à la cabane à sucre de l’oncle qui produisait le sirop d’érable accompagné de son père.&nbsp;



Issue d’une famille peu religieuse et ouverte, Mme Brouillard-Cardin s’est tenue informée toute sa vie. « D’ailleurs, je garde d’elle le souvenir d’une grand-maman ouverte et avec laquelle il était facile de discuter de beaucoup de choses », souligne Annie Lachapelle, qui s’étonne encore de la vivacité de son aïeule.



« Elle a de l’entregent et s’intéresse aux gens et même aux nouvelles technologies. Elle me dit souvent&nbsp;: « Je ne suis pas née dans la bonne génération. J’aurais aimé ça utiliser un cellulaire et un ordinateur ». »



Voilà un commentaire plutôt surprenant pour une dame ayant vu l’avancée de la science, de la radio, de la télévision, mais d’abord, l’arrivée de l’électricité.&nbsp;



Le secret de sa longévité&nbsp;? Bien manger, bien dormir, aimer et être aimer et se permettre des plaisirs sans abus.

Marie-Élaine Pitre décide d’être conseillère indépendante