Malgré la grève qui perdure, les enseignants semblent encore très mobilisés et pleins d’espoir, en cette période d’avant-Noël.
Il faut dire que la partie syndicale est déterminée à obtenir de réels gains des négociations avec le gouvernement qui se prolongent.
« Depuis le début, on fait face à un gouvernement qui est assis sur sa position à vouloir beaucoup de droits de gérance sur les enseignants et qui veut jouer dans les conventions locales », reproche Dominique Sauvé, la présidente du Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides.
Incompréhension
Selon cette dernière, le gouvernement ne saisit pas ce dont ont réellement besoin les enseignants. « On a même vu des fédérations de direction sortir pour dire que ce que le gouvernement avance, ce n’est pas nécessairement ce qu’il faudrait pour retenir le personnel et régler la pénurie d’enseignants », ajoute-t-elle.
« C’est difficile de comprendre où le gouvernement veut aller, car les solutions apportées par la FAE donneraient de l’air aux enseignants qui vivent des situations pas faciles dans leur classe. »
Longue formation nécessaire
Quant à la proposition du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, qui souhaite mettre de l’avant des programmes qualifiants de 30 crédits afin de palier la pénurie d’enseignants, elle ne plait pas d’emblée.
« La formation à rabais, c’est rarement quelque chose d’efficace à long terme. Enseigner est une tâche complète et le baccalauréat en enseignement compte actuellement 120 crédits. Enseigner, ça exige beaucoup de compétences différentes. Ce n’est pas pour rien que le bac se donne en quatre ans. »
Mme Sauvé estime que le recrutement et la rétention dépendent avant tout des conditions de travail, de meilleures conditions. « Le fait d’avoir du temps pour s’occuper des vrais enjeux de nos élèves et d’avoir des services pour que nos élèves fonctionnent mieux, ce sont des choses qui vont aider tout le monde. Les travailleurs qui se sentent autonomes et professionnels et qui ont le droit décider dans leur milieu de travail sont des gens plus heureux et qui restent et donnent le goût aux autres de venir faire ce métier », insiste-t-elle.
Avant de reprendre son micro pour encourager ses troupes, Mme Sauvé a tenu à remercier les citoyens qui ont démontré un réel support à leur cause. « Leur support est nécessaire et aidant de savoir qu’ils sont avec nous dans ce bateau parce qu’on travaille pour leurs enfants, pour le futur de notre société. »
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Syndicat de l'enseignement des Basses-Laurentides