Il y avait foule, le vendredi 21 avril dernier, alors que plus d’une cinquantaine d’organismes et d’entreprises privées se pressaient dans les bureaux du député fédéral de Thérèse-De Blainville, Ramez Ayoub. L’occasion s’y prêtait bien puisque des subventions totalisant 551 164 $ étaient remises dans le cadre du programme Emplois d’été Canada.
Rappelons que ces subventions permettront à 157 étudiants à temps plein âgés de 15 à 30 ans d’acquérir une expérience de travail.
Les organismes et entreprises privées devaient répondre à des critères bien précis et respecter certaines conditions pour se prévaloir de l’octroi.
«Il est important que le dossier soit bien rempli, c’est la base de tout, a expliqué le député. Parfois, faute d’avoir bien suivi les consignes, des demandes peuvent être refusées.» 
<h3>66 projets</h3>
Ce sont donc 66 projets approuvés qui bénéficieront de l’aide étudiante durant la belle saison. À noter que tous les projets, sans exception, proviennent d’organismes et d’entreprises privées œuvrant dans la MRC de Thérèse-De Blainville.
Les employeurs du secteur public, les petites entreprises de moins de 50 employés ou les organismes sans but lucratif, recevront une subvention allant de 50 à 100 % du salaire horaire minimal ainsi que les charges sociales qui s’y rat tachent grâce au soutien financier du gouvernement du Canada.
«Ces jeunes leaders ont une grande influence au sein de notre société. Profitons des talents de nos jeunes Canadiens dynamiques et énergiques, tout en leur permettant d’acquérir une expérience de travail qui les propulsera vers leur propre carrière sur un parcours professionnel évolutif et prometteur. Ils méritent d’avoir toutes les chances possibles de réussir et je suis fier de soutenir le programme Emplois d’été Canada dans notre localité» , a souligné, par voie de communiqué, Ramez Ayoub.

C’est le cas pour Linda Colbourne, cette résidante de la rue De Roussy depuis 16 ans qui était absente au moment du sinistre, et qui avoue avoir eu tout un choc à son retour lorsqu’elle a constaté l’ampleur des dégâts. Heureusement, les pompiers de Sainte-Thérèse avaient pris le temps d’installer des pompes chez elle après avoir extirpé de la maison, au milieu de la nuit, la sœur handicapée de la propriétaire qui y logeait. Mais le mal était fait!
«J’ai eu besoin de trois conteneurs à vidanges pour tout sortir. Cela m’a coûté 1 230 $ de ma poche. Ç’a été très difficile! Là, je commence à dormir!» a indiqué Mme Colbourne qui, une fois ses objets et matériaux souillés retirés de sa résidence, n’était toutefois pas au bout de ses peines. Elle estime à 150 000 $ la valeur des dégâts.
«Mon solage a craqué et est à refaire au complet. Et pour le refaire, il faudra détruire mon garage! J’avais cinq pièces finies en bas. J’ai déjà eu des discussions avec la Ville à savoir par quelles étapes je devais passer et les dérogations spéciales dont j’aurai besoin. Les travaux devraient se faire en juin. Pour l’instant, à tous les jours, je fais huit heures de travail!»
Récolte des débris
Linda Colbourne est retraitée du milieu de la santé depuis quelques années et avait donc tout son temps pour faire le ménage après le passage de la rivière aux Chiens à travers sa maison. Mais ce n’est pas le cas de tous les sinistrés. Parlez-en à Marie-France Chouinard, travailleuse à temps plein, qui n’a pu profiter que de quelques moments de répit, depuis les fâcheux évènements, pour vider son sous-sol.
«J’en fais le plus possible moi-même pour sauver des sous, car mon assureur m’a dit que mes réclamations étaient déjà au-dessus de ma limite, mais je ne peux pas faire tout cela en une semaine!»
Ce que Mme Chouinard ne savait pas et qu’elle a appris lorsqu’elle a communiqué avec la Ville de Sainte-Thérèse, en début de semaine, c’est qu’elle avait droit à un délai d’une semaine pour mettre ses rebuts au chemin sans quoi elle devrait elle-même s’en débarrasser. La pile de planches de bois et de morceaux de planchers qui traînent devant chez elle depuis quelques jours y restera donc pour un bout si elle ne fait rien.
«J’ai mis mon plancher dans des boîtes. J’ai essayé de mettre cela propre, mais, comme chez certains de mes voisins, il y a des clous, du ciment, toutes sortes d’affaires sur lesquelles des enfants qui jouent pourraient se blesser.»
À la Ville de Sainte-Thérèse, on lui a suggéré d’aller porter cela elle-même au dépotoir. On lui offrait même un laissez-passer gratuit, mais pour Marie-France Chouinard, il n’en est pas question.
«Je ne rentrerai quand même pas tout ça dans ma Honda Civic! Pour tout le trouble que nous avons eu, il me semble que ce n’est pas trop demander à la Ville qu’elle vienne ramasser ça!» rage-t-elle.
La Ville réagit
Par le biais de sa porte-parole, Monique Delisle, la Ville de Sainte-Thérèse a indiqué avoir géré de façon «efficace» la période qui a suivi les inondations, effectuant notamment deux collectes spécifiques aux sinistrés qui n’avaient pas loué de conteneurs.
«Après vérifications, il y a deux résidants qui demandent que la Ville passe de nouveau ramasser leurs débris», a mentionné Mme Delisle avant d’ajouter que ces derniers peuvent aller porter eux-mêmes, et ce, gratuitement, leurs débris au centre de recyclage de la rue Blanchard ou encore attendre la prochaine collecte qui aura lieu le vendredi 12 mai.

La vie reprend tranquillement son cours à Sainte-Thérèse

La population est conviée, pour une 10e édition, au Grand McDon, qui se déroulera, le mercredi 3 mai prochain, dans les sept restaurants McDonald’s; Rosemère, Faubourg Boisbriand, Fontainebleau à Blainville, Wal-Mart de Rosemère, Bois-des-Filion, Terrebonne et Laval, auquel se joindront plus de 1 400 restaurants McDonald’s du Canada.
«Nos restaurants vont participer à la cause de l’autisme, une cause qui nous tient à cœur» , a souligné le franchisé McDonald’s, Albert Lévy. «Le 3 mai prochain est une journée très importante, qui nous permet de venir en aide aux enfants autistes. Artistes, hommes ou femmes d’affaires, monsieur et madame Tout le monde, tous nous serons là pour fêter les enfants.» 
<h3>Fondation Autisme Laurentides</h3>
Tous les fonds recueillis cette journée-là seront versés en intégralité à la Fondation Autisme Laurentides. Ainsi, 1 $ sera prélevé sur tous les sandwichs Big Mac, les trios, les boissons chaudes, les Joyeux festins, et ce, peu importe le format.
«Dans les Laurentides, 75 nouvelles évaluations sur le trouble du spectre de l’autisme ont été faites, et 50 de plus en privé. Le CISSS des Laurentides prévoit une augmentation de 25 % par année pour les cinq prochaines années» , a souligné la directrice générale de la Fondation Autisme Laurentides, Guylaine Robert.
Depuis la dernière décennie, le Grand McDon d’Albert Levy et son épouse Nicola aura permis d’amasser près d’un demi-million de dollars, qui a servi à Fondation Autisme Laurentides.
Aujourd’hui, l’autisme est plus répandu que le cancer, la fibrose kystique, la trisomie 21, la paralysie cérébrale et la sclérose en plaques réunis. Une personne sur 68 est atteinte d’un trouble du spectre de l’autisme. La prévalence est de cinq garçons pour une fille. Un garçon sur 42 et une fille sur 189 en sont atteints.
<h3>Reconnaissance</h3>
La Ville de Blainville, par la voix de son conseiller municipal Guy Frigon, a tenu à louanger les efforts d’Albert et Nicola Lévy depuis la dernière décennie, à l’égard de la Fondation Autisme Laurentides. À l’origine de l’implication dans la construction de la Maison de répit de Blainville, ces derniers ont été honorés et verront leur nom porté par cette dernière.
«La Maison de répit de Blainville n’aurait pas pu voir le jour dans l’implication personnelle d’Albert Lévy et de son épouse. C’est pourquoi, j’ai pris l’initiative, avec l’appui de Mme Robert et de la Fondation de proposer que la Maison porte dorénavant les noms d’Albert et Nicola Lévy, en l’honneur de ce couple qui sait redonner à la communauté» , de mentionner Guy Frigon.
<h3>Présidente d’honneur</h3>
Pour une septième année, la présidence d’honneur de l’événement sera assurée par la comédienne bien connue Frédérique Dufort, une jeune femme bien impliquée dans la cause de l’autisme puisque son jeune frère de 20 ans en est atteint.
«On parle souvent de différence, mais tout le monde est différent en soi. Et cette différence, il faut l’expliquer aux plus jeunes. C’est en parlant que l’on comprend» , a souligné la jeune présidente d’honneur.
Également impliqué dans le Grand McDon, le comédien Emmanuel Auger sera aussi présent durant toute la journée.
«Je me promènerai d’un McDonald’s à l’autre pour rencontrer les gens» , de dire Emmanuel Auger. «Il est important de se rappeler que c’est aussi une journée pour se gâter» . 
Rappelons que le comédien est impliqué depuis des années dans l’autisme. Chaque année, il organise plusieurs collectes de fonds pour venir en aide à cette cause.

Le grand McDon: réservez votre 3 mai pour une bonne cause

551 174 $ de subventions pour des organismes et entreprises

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Christian Asselin

Journal Nord Info