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644, Grande-Côte, Boisbriand: la maison Filion sera démolie

La maison de M. Filion, sise au 644, Grande-Côte, à Boisbriand.

644, Grande-Côte, Boisbriand: la maison Filion sera démolie

Publié le 11/04/2016

La saga entourant la maison du 644, Grande-Côte, à Boisbriand, devrait connaître son issue sous peu. 

Alors que le promoteur Rioux y va désormais d’un projet résidentiel de 40 à 60 maisons unifamiliales, la maison Filion (644, Grande-Côte) quant à elle, sera démolie.

Située sur la rue où le projet sera érigé, la résidence ne pourra pas être déplacée en raison de son état. Mentionnons que nouvelle rue sera nommée Yvonne Lacroix, en l’honneur de la mère de M. Filion.

«La maison n’a pas de protection patrimoniale, elle ne figure pas dans nos listes», explique la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, «Le promoteur enlèvera la maison en raison de son état.»

Coût élevé

S’il peut être coûteux pour un propriétaire d’habiter une maison patrimoniale puisque chaque changement doit être autorisé, le propriétaire du 644, Grande-Côte, M. Filion, a vendu sa maison et sa terre au promoteur Rioux. Celui-ci souhaite construire 175 unités de maisons en rangée et trois immeubles pour personnes âgées autonomes et non autonomes. Les citoyens s’étant opposés au projet, le promoteur a fait volte-face en proposant un projet de résidences unifamiliales.

La Ville de Boisbriand connaît très peu de développement immobilier depuis les dernières années. Seulement deux rues ont vu le jour en dix ans en raison du manque d’espace disponible.

Contre-attaque

L’association sans but lucratif, Les Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec, une organisation qui œuvre depuis 30 ans à la

connaissance et à la sensibilisation du public au patrimoine bâti, a fait parvenir, le 16 mars dernier, une lettre adressée à la mairesse Cordato, rappelant que la maison faisait partie du corridor d’intérêt patrimonial.

«C’est pourquoi la démolition de cette maison serait une perte pour l’histoire de votre municipalité et toutes les possibilités doivent être envisagées avant de se résoudre à sa disparition», écrit l’organisme qui organise des visites thématiques de maisons anciennes, des conférences, des ateliers et la publication d’un bulletin trimestriel intitulé La Lucarne