«Par le biais de nos activités de semaine et de fin de semaine, tels nos loisirs adaptés, nos cafés rencontres, nos séjours récréotouristiques et nos clubs sportifs, pour ne nommer que celles-là, nous arrivons à briser l’isolement chez nos membres tout en offrant un répit à leurs proches», a affirmé le directeur d’Acco-Loisirs, Kevin Hoskins, lorsque rencontré, jeudi, dans les locaux de l’organisme, rue Turgeon à Sainte-Thérèse.
Pour lui, il ne fait pas de doutes que la programmation variée qui est proposée aux nombreux membres, que ce soit les après-midis de quilles, une visite à la cabane à sucre ou même un voyage à Disney World, contribue à créer, ou à renforcer dans certains cas, leur sentiment d’appartenance à la société, et ce, malgré leur différence.
«L’un de nos objectifs, a précisé M. Hoskins, est de favoriser l’intégration de nos membres dans un but de normalisation. Après l’école, si tu n’es pas en mesure de pouvoir travailler, il n’existe pas beaucoup de milieux pour socialiser, briser l’isolement et te valoriser. C’est ce que nous faisons ici.»
Près de 20 ans d’existence
Fondé par Martin Lauzon en 1997, Acco-Loisirs dessert les MRC Thérèse-De Blainville, Deux-Montagnes et Rivière-du-Nord. Opérant avec un budget de fonctionnement annuel de quelque 400 000 $, l’organisme peut heureusement compter sur le gouvernement du Québec qui y contribue à la hauteur de 128 000 $ de même que sur la générosité du Centre du Florès qui lui octroie quelque 100 000$ en divers services.
Outre ces contributions majeures, Acco-Loisirs reçoit aussi l’appui d’autres partenaires pour combler le manque à gagner. Parmi eux, soulignons Ordinacoeur de Saint-Eustache, le parc du Domaine Vert de Mirabel, de même que les étudiants du cours «méthode de gestion» du Collège Lionel-Groulx. Ces derniers ont en effet remis près de 12 000 $ à l’organisme en décembre dernier.
«Cette somme nous a permis de permettre à un plus grand nombre de nos membres de participer à certaines activités puisque nous étions en mesure de payer le salaire des accompagnateurs supplémentaire», de dire Kevin Hoskins, précisant que le ratio membre/intervenant est toujours de l’ordre de trois pour un.
Des résultats concrets
C’est d’ailleurs en prenant connaissance du taux de participation élevé à chacune des activités qu’il organise que M. Hoskins arrive à justifier la raison d’être d’un organisme comme le sien.
«Nous devons gérer des listes d’attente pour la plupart de nos activités. Je sais donc que la programmation que nous offrons répond à un réel besoin de notre clientèle.»
Preuve de l’importance de la relation qu’entretiennent les intervenants d’Acco-Loisirs avec cette clientèle et de l’appréciation de cette dernière à l’égard de l’organisme, près de 220 personnes ont participé, le 13 février dernier, au souper de St-Valentin préparé à leur intention.
«Je ne suis pas Centraide, ni Leucan, a conclu le directeur d’Acco-Loisirs. N’étant pas une figure reconnue, lorsque je vais cogner à une porte pour des fonds, on me demande ce que je fais et quelle visibilité je peux offrir. Tout ce que je peux leur montrer, c’est l’aspect humanitaire que j’apporte à nos membres. Heureusement, pour certains, c’est assez !»