Débuté le 18 août dernier, le chantier prévoit deux phases: d’abord les travaux préparatoires, soit la démolition de l’îlot séparateur sur le chemin de la Côte-Nord, à l’intersection de la rue du Plein-air (Mirabel) et le réaménagement des feux de circulation. Ces travaux viennent d’être achevés.
Dans un deuxième temps, les travaux viseront l’amélioration fonctionnelle de l’intersection menant à l’autoroute 15, ainsi que l’asphaltage d’un tronçon de neuf kilomètres. Une voie supplémentaire en direction est sera ajoutée, afin d’accroître la fluidité des transports et augmenter la sécurité du secteur. Ces travaux s’effectueront de soir et de nuit, afin de réduire les impacts à la circulation. «Cette deuxième phase est prévue au début du mois d’octobre», a fait savoir la porte-parole du MTQ, Isabelle Doyon. Au total, six semaines sont prévues pour ce chantier.
Sans surprise, la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville a favorablement réagi à l’annonce de ces travaux. «C’est d’un bon œil que nous constatons que des mesures sont prises afin d’atténuer la congestion de ce secteur. Nous espérons que d’autres mesures seront prises rapidement afin d’élargir le chemin Côte-Nord et de faciliter l’accès vers l’autoroute 15 Sud», a déclaré par voie de communiqué son président, Samuel Bergeron.
On se rappellera qu’en mars dernier, la CCITB, de concert avec la Chambre de commerce et d’industrie de Mirabel et l’appui de plusieurs acteurs économiques et entreprises de la région, avait déposé un mémoire au MTQ, réclamant la mise en chantier de travaux de réaménagement de cette artère.
Étude d’opportunité
Parallèlement, une étude d’opportunité englobant les sorties 23, 25 et 28 de l’autoroute 15 suit présentement son cours. «Cette étude touche Boisbriand, Mirabel et Sainte-Thérèse et nous permettra de déterminer les solutions qui pourraient être retenues pour améliorer la circulation dans le secteur. Mais il est trop tôt, à ce moment-ci, pour préciser les solutions qui pourraient être retenues à long terme», a toutefois indiqué Mme Doyon. Le ministère estime que l’étude d’opportunité sera complétée au cours de la prochaine année.

Les maires Paul Larocque (Bois-des-Filion) et Ramez Ayoub (Lorraine), accompagnés du directeur du Service de sécurité incendie de Bois-des-Filion, Pierre Sénécal, en ont fait l’annonce mardi, lors d’un point de presse tenu à l’hôtel de ville, de Lorraine.
Ainsi, tous les services offerts depuis la caserne de Bois-des-Filion seront accessibles à la population de Lorraine et seront dispensés par des pompiers qui porteront les couleurs des villes partenaires, ce qui inclut Terrebonne, puisqu’on y dessert déjà le secteur ouest.
On parle alors d’un territoire sur lequel résident environ 35 000 personnes à qui l’on assurera la sécurité incendie sous toutes ses déclinaisons: intervention en cas de sinistre, prévention et éducation, désincarcération, intervention sur la rivière et inspection. De même, les six véhicules du service filionnois (deux auto-pompes, un camion-échelle, un fourgon de secours avec poste de commandement, une remorque avec bateau pour les sauvetages nautiques) et tout l’équipement et l’expertise pour les sauvetages en espace clos font partie du contrat.
Cette couverture était auparavant assurée par Rosemère, et le maire Ayoub a bien pris soin de préciser que l’entente signée avec Bois-des-Filion n’avait rien d’un désaveu à l’égard de l’actuel pourvoyeur. «Nous avons la chance d’être entourés par des partenaires de qualité», a-t-il indiqué, vantant la qualité des effectifs des deux villes soumissionnaires, avant de préciser que deux éléments avaient fait pencher la balance en faveur de la proposition filionnoise: les accès routiers qui sont plus nombreux en provenance de Bois-des-Filion (Grande-Côte, autoroute 640, rang Saint-François, montée Gagnon) et la facture globale qui sera à la baisse (400 000 $ au lieu de 425 000 $). «C’est une très bonne entente pour la Ville de Lorraine», de renchérirRamez Ayoub, pendant que le directeur Sénécal précisait que son service répondrait sans aucun mal aux exigences du schéma de couverture de risques qui est d’assurer la présence de dix pompiers en moins de 15 minutes sur les lieux d’un sinistre.
De son côté, le maire Larocque qualifiait d’historique cette entente liant désormais les deux villes, en rappelant que, la dernière fois, c’est la soumission filionnoise qui s’était retrouvée en deuxième place. «Les citoyens de nos deux villes sont habitués de partager des espaces communs, comme l’école secondaire Rive-Nord, les commerces et certains organismes. Un partage du service de sécurité incendie représente un nouveau volet de cette tradition», a-t-il commenté.
Celui-ci a également évoqué les nombreux investissements réalisés ces dernières années, qui ont fait que le Service de sécurité incendie de Bois-des-Filion était devenu résolument «exportable». «Le service est mené de main de maître, nous avons des équipements des plus modernes, nos pompiers sont bien formés. En ce sens, nous n’avons jamais fait d’économie de bouts de chandelles. Nous avons toujours pris les devants», a-t-il affirmé.
À noter que le Service de sécurité incendie de Bois-des-Filion effectuait en moyenne 250 sorties par an. En agrandissant de la sorte son territoire de desserte, il faudra en ajouter une centaine, ce qui ne nécessitera aucun investissement supplémentaire, tout au plus une réorganisation des effectifs. L’équipe du directeur Sénécal compte quatre cadres officiers permanents, quatre officiers permanents à temps partiel, quatre pompiers de jour en garde interne (qui interviennent aussi à titre de préventionniste), de même que 24 pompiers sur appel.

Protection incendie: Bois-des-Filion desservira Lorraine

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En juillet dernier, le Mirabellois Robert Charron a eu l’idée de créer cet espace public en vue d’alerter les gens sur cet épineux dossier, espérant du coup les faire réagir. «L’objectif ultime du regroupement, c’est de faire reporter la décision de démolition et forcer Aéroport de Montréal (ADM) à s’asseoir avec la Ville de Mirabel et les promoteurs (ayant des projets sérieux) pour discuter. Notre stratégie, c’est d’utiliser les réseaux sociaux. Depuis 1970, les Mirabellois y ont goûté. Là, c’est assez», expliquait Robert Charron, en entrevue jeudi dernier.
Le gouvernement fédéral joue un rôle clé dans ce dossier. M. Charron s’est donc mis en tête d’obtenir une rencontre avec le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales, Denis Lebel, homme influent au Parti conservateur et qui sillonne en ce moment le Québec dans le cadre de sa Tournée de la rentrée.
N’ayant pas de réponse de sa part et sans prévenir, il s’est donc pointé lundi avec quelques membres du regroupement au Centre de conférences Gerber, où s’arrêtait le ministre pour lui faire part du mécontentement des Mirabellois face à la démolition de l’aérogare.
Profitant de la présence des médias, Robert Charron a interpellé le ministre Lebel sur son inertie dans ce dossier. «M. Lebel fut très étonné de notre présence, qui a suscité un grand malaise. Depuis, son cabinet tente de me rejoindre pour discuter avec moi», dit-il, fier de son coup d’éclat.
M. Charron reproche au gouvernement Harper de manquer de vision à court et à long terme. Une démolition de l’aérogare, fait-il remarquer, exigera 50 millions de dollars, alors qu’il existe une réelle opportunité de créer de l’emploi, en y développant des projets ou évènements d’envergure.
La prochaine manifestation publique sera dirigée vers ADM, cette fois, promet M. Charron, en précisant qu’elle aura lieu sous peu.
L’initiateur de Projet Sam se positionne en faveur des efforts concertés du maire de Mirabel, Jean Bouchard, et de la députée néo-démocrate Mylene Freeman (avec sa pétition) pour faire reculer ADM avant le 16 septembre, date où la décision de démolition sera officiellement entérinée. Même le maire de Montréal, Denis Coderre, appui le maintien de l’aérogare, ajoute-t-il.
«On chiale souvent qu’il n’y a pas de projet rassembleur, au Québec. Peu importe ce qu’on y voit comme projet, moi, je veux regrouper tout le monde ayant des projets», assure Robert Charron. D’ici là, attendez-vous à des gestes d’éclat, et ce, un peu partout, prévient-il.
«L’aéroport de Mirabel, ç’a été bâti avec nos taxes. Ça appartient aux Mirabellois», souligne-t-il, sur un ton décidé.

Ajout d’une voie à la sortie 23