Ce centre de cancérologie sera aménagé sur une surface de quelque 14 000 pieds carrés à même l’édifice qui accueille, depuis le début de 2016, le Centre de dialyse rénale de l’hôpital. Une équipe de médecins spécialistes et une infirmière pivot y œuvreront en permanence, ce qui permettra d’offrir à cette clientèle vulnérable de meilleurs traitements, dans un environnement rassurant, et surtout, près de chez eux.
«Il s’agit d’une occasion unique que nous offre la Fondation de réaliser un projet fantastique pour la région en cette ère de compressions budgétaires importantes», a mentionné Dre Louise Ayotte, directrice des services professionnels au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, insistant sur le fait que l’Hôpital du Sacré-Cœur à Montréal, de même que celui de Saint-Jérôme, où sont actuellement transférés les patients des Basses-Laurentides atteints du cancer, participeront, au cours des trois prochaines années, à la transition vers le nouveau centre de cancérologie de la région qui emploiera en outre quatre nouveaux médecins spécialistes.
Gestionnaire de l’ensemble des établissements hospitaliers de la région, le président-directeur général du CISSS, Jean-François Foisy, abonde dans le même sens que Dre Ayotte. Il a aussi témoigné de l’importance de construire un tel centre dans la région.
«Alors que nous anticipons plus de 12 000 visites par année reliées au cancer, a-t-il indiqué, nous prévoyons offrir près de 5 800 traitements d’hémato-oncologie annuellement, et ce, dès la première année d’opération.»
Grâce à la Fondation
Le PDG du CISSS n’a pas manqué de remercier la Fondation Hôpital Saint-Eustache (FHSE) qui, comme l’a d’ailleurs précisé son président, Jacques Pelletier, est venue à bout de financer ce projet d’envergure «grâce à l’aboutissement des efforts de toute une communauté».
«Les gens de la région doivent être fiers», a insisté M. Pelletier avant d’ajouter que la FHSE travaillait depuis déjà 13 ans à l’élaboration d’activités de collecte de fonds afin de doter l’Hôpital de Saint-Eustache d’un centre de cancérologie. L’hôpital eustachois était d’ailleurs le seul établissement de plus de 260 lits au Québec à ne pas être équipé de telles installations pour les personnes atteintes du cancer.
«Les 5, 10 et 20 dollars que nous avons récoltés ici et là au fil des ans, les cinq piastres que vous avez donnés en 2014, et bien regardez le résultat aujourd’hui!» a lancé fièrement le président de la FHSE, conscient que le don majeur de plus de trois millions de dollars remis par la succession de feu Alain Germain (voir autre texte) a, bien sûr, facilité les discussions avec Québec.
«Quand tu te présentes au ministère avec un chèque de trois millions de dollars qui couvre l’achat de tous les équipements, disons que tu as une oreille beaucoup plus attentive», de dire Jacques Pelletier à ce sujet.
Des besoins «innombrables»
Maintenant que l’on sait que l’un des projets phares de la FHSE se réalisera sous peu, il ne faut surtout pas baisser les bras, car les besoins sont grands.
«Il faut continuer à donner, a conclu M. Pelletier. Les besoins et enjeux sont innombrables en santé. Nous avons encore plein de projets à mener à terme. Les médecins qui viennent travailler chez nous ont besoin d’équipements. Ces médecins sont extraordinaires. Si nous voulons les garder, nous devons les aider.»
Soulignons qu’à la suite d’un appel d’offres public, Gestion Immobilière Fondation Hôpital Saint-Eustache s’est vu octroyer par le CISSS des Laurentides le mandat d’amorcer, et ce, dès avril prochain, les travaux de construction et d’aménagement du Centre de cancérologie Alain Germain.