«Ce n’est certainement pas de gaieté de coeur que nous déclenchons une grève de 24 heures, alors que les parents de notre région ont besoin de nos services. Cependant, ceux-ci sont solidaires et comprennent que nos conditions de travail sont inacceptables», soutient Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN.
Les responsables de service de garde (RSG) en milieu familial travaillent une cinquantaine d’heures par semaine afin de s’adapter aux horaires des parents. Dans les faits, le ministère de la Famille ne les paie que 35 heures par semaine. Résultat? Ces travailleuses gagnent en moyenne 27 000 $ par année, après avoir couvert toutes les dépenses.
«Personne n’accepterait un salaire aussi bas pour autant d’heures travaillées. C’est pourquoi des centaines de femmes désertent la profession et ferment définitivement leur service de garde à la maison», s’attriste Chantal Racicot, présidente du Syndicat des RSG en milieu familial des Laurentides – CSN.
À la table de négociation
À l’initiative de la CSN, un conciliateur tentera de favoriser une reprise des négociations avec le gouvernement du Québec. Cependant, à la table de négociation, plusieurs déclarations des vis-à-vis gouvernementaux ont laissé entrevoir un mépris pour les demandes formulées, dénoncent les représentants syndicaux. «Quand on nous répète que l’on amuse les enfants dans nos maisons et que l’on travaille moins fort à certains moments parce qu’ils ne sont pas tous là en même temps, c’est insultant et dégradant», s’insurge Chantal Racicot.
La partie syndicale estime que le gouvernement Legault doit admettre que les RSG en milieu familial sont des professionnelles de la petite enfance, qu’elles sont essentielles et qu’elles méritent un salaire équitable, équivalent aux emplois comparateurs.
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