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Autobus scolaire immobilisé: on ne respecte pas toujours le code de la route

Un automobiliste se fait arrêter après avoir dépassé l’autobus scolaire qui affichait encore ses clignotants.

Autobus scolaire immobilisé: on ne respecte pas toujours le code de la route

Publié le 01/02/2017

Lors de notre dernier reportage sur la sécurité routière aux abords des écoles dans la région où de nombreux automobilistes avaient enfreint à plusieurs reprise le code de la route en ramenant leurs enfants le matin, vos journaux le Nord Info et L’Éveil ont voulu vérifier à nouveau le comportement des conducteurs, mais cette fois-ci à bord d’un autobus scolaire Y. Séguin.

Le départ s’est fait à 15 h 30 à l’Externat Sacré-Cœur à Rosemère pour un trajet qui durera une heure environ.

À bord, une trentaine d’étudiants de 3e à 5e secondaire qui seront sous la responsabilité de Louise Lévesque, la conductrice chargée de ramener à bon port tous les étudiants.

Pour les besoins du reportage et du bon déroulement des opérations, Stéphane Giguère, agent à la Division des relations avec la communauté au Service de police de Blainville, sera présent à bord de l’autobus. Une voiture de police banalisée suivra également l’autobus et arrêtera, s’il y a lieu, les automobilistes fautifs.

La première partie du trajet est plutôt tranquille, l’autobus se contentant de suivre son parcours.

«Il y a des journées pires que d’autres. Parfois, personne ne respecte rien et de temps en temps, les gens font attention», confie Louise Lévesque.

Conducteurs inattentifs

Le circuit commence véritablement vers la 20e Avenue sur le boulevard Curé-Labelle. Alors que l’autobus s’immobilise pour laisser sortir un étudiant, ses clignotants bien en évidence, une voiture en sens inverse décide de faire fi de la consigne l’obligeant à s’arrêter et continue son chemin. L’automobiliste se fera arrêter quelques secondes plus tard par la voiture banalisée.

«Cette étudiante a failli se faire frapper une fois, se souvient Louise Lévesque. Aujourd’hui, je leur dis tout le temps d’attendre et de regarder avant de traverser. Il y a un effet d’entraînement aussi, si les autres voitures continuent de rouler, alors tout le monde continue», explique Louise.

Quelques minutes plus tard, le même incident se reproduit. Louise immobilise à nouveau son autobus laissant sortir un étudiant. Même si le jeune étudiant est bien en évidence sur le boulevard Curé-Labelle, les deux autres voitures venant en sens inverse ne s’arrêteront pas.

«La 38e et la 43e Avenue me stressent beaucoup», indique Louise.

Quelques avenues plus tard, Louise arrête à nouveau son autobus. Quand même bien que les clignotants sont toujours allumés, ils n’empêcheront pas une voiture de dépasser l’autobus scolaire. Le conducteur se fera pincer par une voiture de police quelques secondes plus tard.

«Lorsque je débarque mes jeunes sur la rue du Plan-Bouchard et Céloron, je me suis rendu compte que les gens n’arrêtaient pas, même si les jeunes étaient encore là. J’ai décidé alors de passer très lentement pour permettre aux jeunes de traverser tranquillement la route», de confier Louise Lévesque à Stéphane Giguère.

«Tu fais bien, c’est parfait, tu donnes la chance aux jeunes de traverser en même temps que toi», d’appuyer ce dernier.

Quelques chiffres

Selon des chiffres obtenus par la CSSMI, plus de 22 000 élèves sont transportés tous les jours (22 406 élèves précisément en début d’année 2016-2017), 409 véhicules sont en circulation tous les jours, soit 198 autobus, 27 minibus, 14 CITL (transport en commun) et 170 berlines. 22 000 élèves sur un total de 34 000 élèves utilisent le transport scolaire, soit un peu plus de 65 % des élèves.