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Autoroute 15: le radar mis en service d’une journée à l’autre

Les policiers n’auront plus besoin de faire le guet sur l’autoroute 15 sud à la hauteur du kilomètre 24. Un radar fixe le fera à leur place.

Autoroute 15: le radar mis en service d’une journée à l’autre

Publié le 02/03/2016

Ce n’est qu’une question de jours avant que le radar fixe récemment installé en bordure de l’autoroute 15 sud, entre les sorties 23 et 25, ne soit mis en service. Dès le moment où il le sera, le fait de dépasser ne serait-ce que de 5 km/h la limite permise pourrait valoir au conducteur fautif un billet d’infraction, prévient le ministère des Transports du Québec (MTQ).

Bien que la limite de vitesse permise sur les autoroutes du Québec soit fixée à 100 km/h, les policiers tolèrent habituellement des excès de vitesse pouvant aller jusqu’à 118 km/h. Les usagers le savent bien et en profitent allégrement. Mais qu’en est-il des radars fixes ? Peut-on se permettre la même latitude ? Sarah Bensadoun, porte-parole du MTQ, répond par la négative.

«À partir du moment où un conducteur dépasse la limite permise, il enfreint la loi et est donc susceptible de recevoir un billet d’infraction», met en garde Mme Bensadoun avant d’ajouter que les données relatives à chacun des dépassements de la limite de vitesse détectés par le radar sont acheminées à un centre de traitement où un policier prendra alors la décision d’émettre ou non une contravention pour excès de vitesse.

«Le radar analyse 20 véhicules de façon simultanée en prenant une photo de la plaque d’immatriculation. Ce sont des agents de la Sûreté du Québec qui analysent ensuite les infractions», a expliqué le porte-parole du MTQ.

La sécurité avant tout

C’est en 2005 que le gouvernement du Québec, suivant les recommandations de la Table québécoise de la sécurité routière, parle pour la première fois d’utiliser les nouvelles technologies pour assurer le contrôle de la vitesse et le respect des feux de circulation.

Quatre ans plus tard, dans le cadre d’un projet pilote visait notamment à évaluer les effets de cette technologie, 15 radars photo et appareils de surveillance aux feux rouges étaient installés dans les régions de Montréal, de la Montérégie et de Chaudière-Appalaches. Aujourd’hui, le Québec en compte une cinquantaine, répartis à différents endroits sur son réseau routier, tandis que plusieurs autres pourraient apparaître dans un avenir rapproché.

Bien que certains de ces radars rapportent des millions de dollars par année à l’état, là n’est pas l’objectif visé, assure le MTQ.

«Le seul objectif est d’améliorer le bilan routier et ça fonctionne très bien !» d’insister Sarah Bensadoun, précisant en outre que depuis la mise en service des radars fixes et mobiles au Québec, les automobilistes respectent davantage le code de la sécurité routière.

«Les chiffres sont significatifs, affirme-t-elle. Nous enregistrons une diminution de 73 % du nombre d’excès de vitesse.»

Cinq radars dans la région

Outre le radar fixe qui entrera en fonction sous peu sur l’autoroute 15, à Mirabel, quatre autres radars, mobiles ceux-là, guettent actuellement les automobilistes qui enfreignent les limites de vitesse dans les Laurentides.

Celui qui est situé sur l’autoroute 50, entre la route 148 et la limite municipale de Lachute a été mis en service le 19 octobre 2015. Les 58 accidents recensés à cet emplacement entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2012 ont justifié son installation.

On en trouve aussi sur la route 158, à Lachute, entre la route 329 et le chemin Bourbonnière, sur la route 117 à Prévost, entre le chemin de Sainte-Anne-des-Lacs et le boulevard Clos-Prévostois, de même qu’à Sainte-Agathe, sur la route 329 nord, entre les chemins Leroux et de Sainte-Lucie.