En raison des multiples facettes que revêt la dépendance, le Centre de réadaptation a tenu à mettre en lumière la diversité de la clientèle qu’elle accueille jour après jour. Que ce soit la dépendance aux drogues, à l’alcool, ou encore aux jeux de hasard, le Centre propose plusieurs alternatives ou services à ceux qui sont confrontés à ces assuétudes.
Alcool et toxicomanie
Durant l’année 2011-2012, le Centre a accueilli 2 037 usagers vivant une problématique liée à l’alcool et la toxicomanie, soit une augmentation de 12 % par rapport à l’année dernière. L’âge moyen des bénéficiaires a été évalué à 38 ans et les hommes sont majoritaires puisqu’ils représentent 68 % de la clientèle.
Récemment, des recherches ont démontré que 5,2 % de la population québécoise présenterait des habitudes de consommation de drogue et d’alcool nécessitant une intervention spécialisée. Ainsi, si l’on se fie à la prévalence de 5,2 % en 2012, il faudrait ajouter une clientèle potentielle de 6 258 personnes et 4 612 de plus pour Thérèse-De Blainville et pour le Lac-des-Deux-Montagnes. Il y aurait donc plus de 10 000 personnes qui vivraient avec un trouble de consommation sur le territoire des Basses-Laurentides.
Jeu pathologique
On parle ici d’un taux de prévalence de 0,7 % seulement. Le nombre d’usagers qui a été pris en charge par le Centre, en 2011-2012, est de 46 personnes pour Thérèse-De Blainville et 31 pour le Lac-des-Deux-Montagnes. L’âge moyen du joueur pathologique est de 46 ans et les hommes représentent 62 % de la clientèle.
Programme jeunesse
Dans les Laurentides, il a été estimé que 2 400 jeunes de 12 à 17 ans avaient des habitudes de consommation nécessitant l’intervention d’une équipe spécialisée.
Traitement de substitution
Le Centre de réadaptation en dépendance des Laurentides offre un service de traitement de substitution depuis 1998. Alors que la clientèle était composée principalement d’héroïnomanes il y a quelques années, plus de 50 % des usagers aujourd’hui sont des consommateurs d’opioïdes de prescriptions.
Ces derniers ont développé une tolérance suivie d’une dépendance à la médication d’antidouleurs prescrits pour soulager les douleurs post-traumatiques ou chroniques. Malheureusement, la difficulté de recruter de nouveaux médecins prescripteurs de médication de substitution limite actuellement le nombre d’usagers dans ce service.
Services à l’entourage
Afin de limiter les séquelles de la dépendance sur les proches, le Centre propose un service pour leur venir en aide. Ainsi, quatre groupes totalisant 53 usagers ont bénéficié de cette assistance. Des rencontres individuelles ont été offertes à 30 conjoints de personnes ayant une dépendance. Pour le programme jeunesse, ce sont 50 parents qui ont participé à des activités de groupe.
Le bilan est disponible à l’adresse suivante: [www.dependancelaurentides.com].