Arrivé à Percé le 3 novembre après 20 jours passés sur l’eau à pagayer contre des vents de face qui pouvaient par moment atteindre les 30 nœuds, le duo est fier d’avoir réalisé ce long périple qui lui aura notamment permis d’admirer de près les beautés du fleuve Saint-Laurent et de son fjord.
«Tout s’est bien passé, raconte Billy. Les paysages étaient magnifiques. Dans le fjord et tout au long de notre traversée, on a vu beaucoup de phoques, des communs et des gris, on a aussi vu des petits rorquals et des bélugas tandis que près de Sainte-Anne-des-Monts et dans la baie de Gaspé, on a vu des baleines à bosse.»
Bien sûr, le froid s’est avéré être leur pire ennemi, mais ils ont su composer avec ce facteur.
«On s’est engagé là-dedans en sachant très bien à quoi s’attendre. Jamais on n’a pensé abandonner, malgré le froid. C’est certain qu’à deux c’est plus motivant», d’ajouter Billy qui se rappellera, entre autres mauvais souvenirs, d’un certain matin à Rimouski où, dit-il, «tout était gelé : la tente, nos vêtements, nos kayaks!»
«On savait que ça allait arriver. C’est sûr que c’est dur pour le mental. Dans ce temps-là, il faut juste se dire : go on y va! Et une fois sur l’eau, tout se remet à aller bien.»
Parce que, en effet, ce n’est pas à bord de leur kayak que ces amis de longue date ont éprouvé des difficultés, mais lorsqu’ils en descendaient.
«Les moments durs, ce sont les moments de transition, quand on enlève les manteaux pour se mettre au sec».
Un documentaire suivra
Nourris au gruau tous les matins, «pas un gruau flat avec rien dedans, mais celui avec de petits fruits séchés», de dire Billy, les kayakistes ont vécu une expérience enrichissante dont ils se rappelleront toute leur vie. Ils se souviendront avoir mangé du couscous à s’en dégoûter pour le reste de leur vie, mais surtout d’en avoir appris beaucoup sur eux-mêmes et leurs limites, un peu comme le fait Compostelle chez ceux et celles qui l’ont expérimenté.
«Cette expérience ne m’a pas changé, répond Billy Guénette, mais m’a démontré que j’étais capable d’accomplir de grandes choses. Ça me motive pour l’avenir à réaliser des exploits encore plus grandioses, que ce soit en kayak ou peu importe. J’en ressors fortifié!»
Lundi, à Amqui, Billy et Ariel répondaient aux journalistes à l’occasion d’une conférence de presse qu’ils tenaient à l’église Saint-Benoit-Joseph-Labre. Ils ont profité de l’occasion pour annoncer qu’un documentaire naîtrait de leur aventure de 700 kilomètres en kayak. Il faut suivre la page Facebook Kayak 2020 pour en apprendre davantage.
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