Il s’agira pour Billy, et son bon ami Ariel Valade, d’Amqui qui l’accompagnera, d’une première expédition du genre. Ils oeuvrent tous les deux comme guide d’aventures lors de la période touristique. Ils se sont d’ailleurs rencontrés au collège Mérici de Québec où ils suivaient leur cours de guide d’aventures et écotourisme, à compter de 2018.
«L’été, explique Billy, nous accompagnons habituellement des gens moins expérimentés sur le fjord du Saguenay. C’est pour cette raison qu’une fois l’automne arrivé, nous essayons de réaliser de petits défis comme celui-là.»
Ce «petit défi» dont parle l’aventurier en sera finalement un de taille puisque les deux explorateurs ont choisi de traverser le fleuve entre Les Escoumins et Trois-Pistoles, avant de longer la côte nord et atlantique de la Gaspésie jusqu’au Rocher Percé pour terminer leur périple sur les plages de Coin-du-Banc.
«Durant ces 25 à 30 jours contre vents et marées, nous serons à la merci de la météo. D’ailleurs, nous n’hésiterons pas à retarder notre traversée du fleuve si la météo nous y oblige», indique Billy avant d’ajouter qu’ils transporteront leur tente, vêtements et nourriture à bord de leur kayak.
«Ça ne paraît peut-être pas, mais c’est assez surprenant comment on peut stocker d’équipement dans un kayak !»
Traversée périlleuse
Conscient des dangers auxquels il s’expose, l’hypothermie, notamment, le duo sera particulièrement prudent lorsqu’il atteindra le fleuve Saint-Laurent après avoir navigué sur le fjord.
«Je dirais que c’est la partie où il y a un plus gros risque, de dire Billy. Tout dépendra de la météo. Des jours, nous parcourrons 40 kilomètres alors que d’autres, ce ne sera qu’une quinzaine. On ne se met pas de pression à ce niveau».
Une fois qu’ils auront quitté le fjord, les explorateurs entreront alors dans un parc marin où ils pourraient être importunés par des créatures marines, telles des baleines, mais cela ne les effraie guère. Ils craignent davantage de ne pas trouver d’endroits pour se reposer, au début de leur expédition surtout.
«Dans le fjord, nous sommes entourés de falaises, il est donc pratiquement impossible de s’arrêter pour dormir. Nous aurons certainement plus de facilité dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, où l’on retrouve de nombreuses plages», indique Billy qui espère être en mesure de pagayer une trentaine de kilomètres par jour… à 4 km/h, en moyenne.
En novembre 2019, Billy avait récolté des fonds pour le Centre de pédiatrie sociale de Saint-Laurent alors qu’il avait réalisé une aventure d’une semaine en solitaire sur le fleuve Saint-Laurent. Cette fois-ci, il ne le fait pas pour une cause en particulier, mais tout simplement pour aller au bout de ses limites.
«De passer trois ou quatre semaines en kayak, c’est un beau gros défi personnel, et ce, autant sur le plan physique que mental. C’est mon Compostelle à moi !», a conclu Billy.
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