Tout juste avant de conclure le dévoilement du plan de transition écologique de Blainville, la mairesse Liza Poulin a fait l’annonce d’un premier geste concret : 140,6 hectares de milieux naturels seront reconnus comme « conservés » par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
« Une fois inscrits, ces sites représenteront près de 11 % des initiatives municipales de conservation des milieux naturels inscrites au répertoire [de la CMM] », indique Liza Poulin.
Les milieux en question sont ceux des boisés du Parc équestre, du Plan Bouchard, du Grand Coteau et du ruisseau Locke Head, ainsi que du futur boisé de Chambéry et des ravins de Fontainebleau. Au total, la superficie équivaut à 195 de terrains de soccer, compare la mairesse.
Objectifs communs
Massimo Lezzoni, directeur général de la CMM, rappelle que cette dernière s’est engagée à préserver 30% de son territoire d’ici 2030, en accord avec l’objectif semblable du gouvernement du Québec. La CMM tient son propre registre, dans l’idée de reconnaitre les initiatives qui ne font pas l’objet d’une mention de protection légale par le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques. Les sites dont Blainville a fait l’annonce y seront inclus, en attendant que des détails administratifs soient réglés et qu’ils accèdent officiellement au statut de « protégés à perpétuité. »
« 140,6 hectares, c’est quand même un très gros effort pour la municipalité et ça rejaillit sur l’ensemble des villes », croit Massimo Lezzoni.
En dehors de cette partie du plan, Blainville compte doubler directement le nombre d’hectares de ses aires légalement protégées, le faisant passer à 42,6 d’ici 2040.
Une vision pour 2040
Tout premier plan de transition écologique de Blainville, « Agir maintenant pour demain » a été adopté le 20 septembre dernier et arrive pile à l’heure où Blainville entame la dernière phase de son développement urbain. S’échelonnant jusqu’en 2040, il comporte 61 actions concrètes répondant à 15 objectifs fixés aux niveaux environnemental, social et économique. Tous visent ultimement à changer le modèle de consommation, alors que la politique environnementale établie en 2011 ne suffit plus. Ultimement, il permettra d’intégrer les enjeux de lutte aux changements climatiques et de maintien de la biodiversité à même les décisions de la Ville ainsi que sa planification stratégique.
« Surtout, des actions. C’est ce qui m’importait le plus, d’avoir des actions dans notre nouveau programme », laisse tomber Nicole Ruel, conseillère déléguée au plan de transition écologique.
Règlement de limitation de plastiques à usage unique, lutte contre les îlots de chaleur, collecte de matières résiduelles… le tout forme un « leg à la prochaine génération ».
Pour les Blainvillois
Le plan a été élaboré en 18 mois et est issu de consultations menées auprès de la population et d’un comité de pilotage, qui ont indiqué à la Ville les orientations qu’ils souhaiteraient lui donner. La population a été « mise grandement à contribution », estime la Ville. Un atelier thématique a notamment réuni une trentaine de représentants du monde des affaires, tandis que, sur une plateforme web de consultation citoyenne, 870 participants se sont prononcés.
« C’est un modèle qui va apporter des solutions durables aux grands enjeux environnementaux et aux menaces qui pèsent de plus en plus sur notre planète », croit Patrick Lépine, directeur du service du génie.
« C’est un plan qui est évolutif, remarque Liza Poulin. On part avec quelque chose, mais probablement que ça va évoluer parce qu’on ne sait pas ce qui, dans la vie, nous attend. »
MOTS-CLÉS
Blainville