Blainville: Deux enquêtes en cours entourant l’effondrement

Le Service de police de Blainville a ouvert une enquête afin de déterminer s’il y a eu négligence criminelle, tandis que la CNESST cherche à connaître les causes de l’accident.

Rappelons que la structure en construction devait prendre la forme d’un complexe commercial. La direction du contracteur Syscomax, qui en avait la charge, a laissé savoir qu’elle avait été avertie de failles anormales sur la base de la structure tôt, dans la matinée du 20 mai, et avait contacté une firme d’arpentage qui devait se déplacer sur les lieux plus tard dans la journée.

Or, il n’a fallu que quelques heures pour que la fragilité de la structure se transforme en catastrophe. Le chantier s’est soudainement affaissé aux alentours de 11h00, entraînant le glissement de quelques véhicules et impliquant quatre individus.  

Parmi ces quatre personnes, l’une d’elles a pu être extirpée de la caravane dans laquelle elle était coincée et amenée dans un centre hospitalier pour un choc nerveux, alors que deux autres ouvriers ont été sauvés puis transportés à l’hôpital en raison de blessures.

Toutefois, un quatrième individu a eu moins de chance. L’ouvrier Alexandre Paris, âgé de 31 ans, y a laissé sa vie. On l’a retrouvé enseveli sous les décombres. « On pense qu’elle a été prise dans la glaise, dans l’argile », relatait l’agente Sarah Tousignant du Service de police de Blainville, toujours présente sur les lieux du site au cours des jours suivant l’accident.

Celle-ci a profité d’ailleurs de la tribune tendue pour apporter quelques précisions entourant le grave accident. « Le chantier ne s’est pas effondré. Ce sont les côtés, les murs de soutènement qui ont lâché, ce qui a fait en sorte que de la glaise s’est retrouvée dans le chantier en construction. À ce moment-là, il y a des travailleurs qui ont réussi à s’en sortir, mais un travailleur a glissé dans le trou et y est resté pris », a soutenu l’agente Tousignant.

Fait à noter, la CNESST recense 246 travailleurs québécois ayant péri à cause de leur travail au cours de l’année 2024. Dans la région des Laurentides, on relève 23 travailleurs ayant péri à cause de leur travail, soit 8 décès à la suite d’un accident et 15 à la suite d’une maladie professionnelle, en 2024.

Enquêtes à suivre

Des témoins sont actuellement rencontrés par les policiers afin de faire la lumière sur une possible erreur humaine, mais aucune information n’a encore été dévoilée entourant les deux enquêtes.  L’affaire sera donc suivie de près au cours des prochaines semaines.