Se joignant au mouvement mondial « Fine Free Library » initié aux États-Unis, l’administration municipale de la mairesse Liza Poulin abolit dès maintenant les frais de retard des usagers de la bibliothèque Paul-Mercier, l’objectif étant de créer un environnement accueillant et de faire tomber les barrières quant à la fréquentation de la bibliothèque.
« Dans les vies occupées des familles d’aujourd’hui, il arrive que des parents, même les mieux intentionnés, oublient les dates d’échéance des documents empruntés. Certains abonnés qui vivent des difficultés financières cessent même complètement de fréquenter la bibliothèque en raison des frais inscrits à leur dossier », a souligné Liza Poulin, mairesse de la Ville de Blainville.
Non seulement les frais de retard ne seront plus facturés aux abonnés à l’avenir, mais on annule également les sommes au dossier des usagers au moment de la mise en vigueur de cette mesure.
« En abolissant les frais de retard, on s’assure que tous les enfants et toutes les familles de notre municipalité aient un accès libre et gratuit à la lecture. Avec cette action, nous souhaitons éveiller les citoyens au goût à la lecture, sans les sanctionner », a ajouté David Malenfant, conseiller délégué aux services à la population et à la qualité de vie.
Nouvelles règles pour les retards
Malgré l’abolition des frais, une procédure de gestion des retards demeure en place afin de favoriser la circulation des documents et de permettre au plus grand nombre d’en profiter.
Ainsi, lors de l’emprunt des documents, un relevé de transaction est remis aux abonnés. Un avis de courtoisie est ensuite acheminé par courriel, trois jours avant l’échéance. Des avis de retard sont par la suite envoyés après 7 et 14 jours de retard. Le dossier de l’abonné est bloqué au moment de l’émission du premier avis de retard.
Si les documents ne sont toujours pas retournés à la bibliothèque après un mois de retard, ils seront considérés comme perdus et une facture sera alors émise pour couvrir le coût des documents non retournés.
« Si l’on se fie à l’expérience vécue dans d’autres municipalités, cette initiative génère des retombées positives, dont l’augmentation de la circulation des documents, la hausse du taux d’abonnement et du taux de fréquentation de la bibliothèque. Et au final, c’est toute la population de Blainville qui en bénéficiera », a conclu la mairesse Liza Poulin.
Soulignons qu’au Québec, 46 % des municipalités ont aboli leurs frais de retard.
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