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Budget fédéral : les députés des Basses-Laurentides exposent leurs attentes

Les députés bloquistes des Basses-Laurentides: Louise Chabot (Thérèse-De Blainville)

Jean-Denis Garon (Mirabel) et Luc Desilets (Rivière-des-Mille-Îles).

Budget fédéral : les députés des Basses-Laurentides exposent leurs attentes

Publié le 10/03/2023

Louise Chabot, députée de Thérèse-De Blainville, Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles et Jean-Denis Garon, député de Mirabel, ont présenté les attentes du Bloc Québécois en vue du prochain budget fédéral, attendu dans les prochaines semaines.

Les quelque 80 mesures proposées sont le fruit de consultations menées depuis l’automne dernier auprès de centaines d’intervenants du Québec de tous les domaines et auxquelles l’ensemble des députés bloquistes ont participé.

« Les crises à répétition qu’on vit depuis trois ans ont révélé bien des problèmes, a expliqué Louise Chabot. D’abord, la COVID a démontré que notre système de santé avait été fragilisé par le sous-financement chronique du fédéral, tandis que les graves lacunes du régime d’assurance-emploi ont forcé l’adoption d’une série de programmes coûteux conçus sur un coin de table. On ne doit plus revivre ça! La réouverture soudaine de l’économie a exposé d’autres problèmes: pénurie de logements, pénurie de main-d’oeuvre accentuée par le vieillissement de la population et grande fragilité de notre secteur manufacturier. Et voilà que l’agression russe contre l’Ukraine frappe nos agriculteurs qui doivent payer le fort prix pour leurs engrais, en plus de nous rappeler l’urgence de se sortir de notre dépendance au pétrole. Le gouvernement n’a réglé aucun de ces enjeux fondamentaux ».

« Avec sa récente annonce en santé, Justin Trudeau s’est contenté d’arrêter de couper. Dans dix ans, Ottawa couvrira 24 % des coûts de santé, soit exactement ce qui prévalait lorsqu’il est arrivé au pouvoir et qui a mené à la crise qu’on connaît. Il est temps d’entreprendre une discussion sérieuse sur le déséquilibre fiscal au Canada. Ottawa doit contribuer à hauteur de 35 % des coûts de santé si on veut rebâtir le système. C’est la même chose pour le pouvoir d’achat des aînés. Ça fait des années qu’on sait que la génération du baby-boom approche de l’âge de la retraite et qu’une forte baisse de son pouvoir d’achat risque de plomber l’économie. Mais Ottawa est incapable de voir venir », a ajouté Jean-Denis Garon.

Les six demandes du Bloc Québécois

1. Hausser les transferts en santé au niveau de la demande initiale du Québec et des provinces. En lien avec cette demande, entreprendre le règlement du déséquilibre fiscal.

2. Appliquer la hausse de la Sécurité de la vieillesse dès 65 ans.

3. Mettre en place la réforme de l’assurance-emploi dès maintenant.

4. Suspendre la taxe de luxe sur les aéronefs le temps nécessaire pour en corriger les effets pervers qui menacent 2 000 emplois dans l’aéronautique.

5. Réformer les services fédéraux pour éviter les ratés et les délais actuels (IRCC, vétérans francophones, assurance-emploi, services frontaliers).

6. Accroître l’appui financier du gouvernement fédéral en éducation en français à l’extérieur du Québec pour qu’il reflète la hausse des coûts.

Le Bloc Québécois expose également des demandes afin de s’attaquer aux problèmes fondamentaux qui touchent le logement, le pouvoir d’achat des aînés, la pénurie de main-d’oeuvre, l’inflation, les changements climatiques et l’accélération du virage vert, l’agriculture, l’économie québécoise et ses secteurs de pointe.

« Le Québec a une vision très claire des mesures à mettre en oeuvre pour faire face efficacement aux défis actuels. La solution est simple et passe par davantage de moyens financiers pour le Québec. Le gouvernement Trudeau doit s’attaquer au déséquilibre fiscal en rehaussant les transferts fédéraux pour en assurer une redistribution plus équitable et plus juste. L’avenir se prépare en tablant sur les forces du Québec qui sont justement celles qui gagneront en importance dans l’économie de demain. On vit une période de bouleversements actuellement. Si on veut en sortir plus forts, il faut bâtir sur du solide et c’est ce que visent les propositions du Bloc Québécois », a fait valoir Luc Desilets.