«Au premier diagnostic et après avoir reçu de la chimio et de la radio, le cancer est revenu quatre ans plus tard. On a alors enlevé le sein reconstruit, puis j’ai de nouveau reçu de la chimiothérapie. Un an plus tard, le cancer est revenu, mais cette fois-ci, accompagné d’une quinzaine de bosses partout dans le corps et dans mon foie», raconte Louise Beaudoin.
Guérison miraculeuse
Malheureusement, elle développe une résistance au médicament qu’on lui administre et dans son système lymphatique. Elle est si mal en point qu’on lui annonce que ce sera son dernier Noël. On est en septembre 2011.
Pourtant, Louise Beaudoin traverse une autre chimiothérapie et est toujours en vie en mars 2012.
«Et là, c’est la surprise totale, se souvient-elle, l’oncologue constate qu’il n’y a plus rien. Sur le film qu’il tient dans ses mains, on voit les tumeurs, dans tout mon corps en septembre 2011, et sur l’autre film, il n’y a plus rien. En quelques mois, tout avait disparu. Je lui ai posé la question à savoir si c’était un miracle. Il s’est tourné vers le résident en lui demandant de répondre à ma question. “Madame, c’est un miracle”, m’a répondu le résident, tandis que l’oncologue a répondu: “C’est un miracle, la chimio a marché.”»
Visiblement en état de choc devant cette guérison, elle consulte son médecin en médecine intégrative qui lui demande à son tour: «Mais qu’est-ce que tu as fait?».
Retour à la case départ
Ce bonheur sera de courte durée, puisqu’en juillet 2013, elle recommence à se sentir mal. Les examens laisseront voir une tumeur dans ses voies biliaires. Hospitalisée d’urgence à intervalles réguliers pendant cinq semaines, on lui installe un drain hépatique pour évacuer les fluides. C’est la case départ pour Louise qui doit alors recommencer la chimiothérapie.
«Pendant l’année 2013-2014, j’ai été hospitalisée dix fois. La plaie s’infectait, mais comme je ne fais jamais de fièvre, c’était difficile de croire à une infection. Le pus n’arrêtait pas de sortir de la plaie. J’étais très malade au point de préparer mes arrangements funéraires.»
Encore une fois, Louise guérit de cette infection.
«Je suis alors rentrée chez moi, on était le 22 avril. Je me suis acheté un billet pour Compostelle et je suis partie un mois plus tard.»
Visiblement pas du même avis, son oncologue et sa mère la dissuadent de faire un tel voyage, mais Louise n’écoute que sa tête et son cœur.
«Je me sentais comme une personne en train de se noyer et Compostelle a été une renaissance. Tous les jours, je remerciais la vie.»
Approches différentes
Ne croyant pas que la chimio allait la guérir, la femme tente alors d’autres approches. Tout y passe: produits naturels, guérisseurs, alimentation, etc. Louise commence à changer ses habitudes de vie.
«Le cancer se développe dans un milieu sans oxygène. J’ai décidé de partir de Montréal pour aller vivre dans le Nord. J’ai réduit le café, cessé de consommer les produits laitiers. J’ai commencé à manger bio, cru, et à consommer des fruits locaux plutôt que tropicaux. J’ai pris des jus verts tous les matins. Je me suis mise à une diète sévère. Cinquante pour cent du résultat que j’ai obtenu, c’est parce que j’y ai cru», dit-elle avec franchise.
À suivre.