Chaos municipal autour d’une nomination jugée partisane

Non seulement, les mêmes noms de famille figurent devant leur siège, mais les divisions entre les conseillers, issus de deux partis politiques à parts égales, ne risquent pas de changer de sitôt, si l’on se fie à la séance du conseil, qui se tenait le 17 novembre.

Au lendemain du scrutin municipal du 2 novembre, le maire et les conseillers tenaient leur première séance publique et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y avait de l’électricité dans l’air. Les échanges se sont déroulés dans une ambiance parfois chaotique.

En cause ? La proposition du maire et des conseillers de son parti, Michel Millette, Jacynthe Prince et Mylène Morrissette, de nommer le citoyen Frédéric Maurier sur le comité d’urbanisme à titre de représentant citoyen.

Or, celui-ci n’est pas un simple citoyen, mais l’un des candidats du Parti citoyen de Christian Charron, ce qui déplaît aux conseillers élus sous la bannière du Parti thérésien, Armando Melo, Barbara Morin, Johanne Michaud et Catherine Vézina – nouvelle élue dans le district de Lonergan, représenté antérieurement par son père Luc Vézina.

C’est Johanne Michaud qui a été la première à exprimer son désaccord sur cette nomination, qu’elle juge partisane. Selon Mme Michaud, la nomination d’un citoyen sur l’un des comités municipaux devrait passer par un processus public et démocratique.

Au moment du vote, les opinions étaient tranchées entre les deux clans, qui ont tour à tour exprimé leur accord ou désaccord.

Le maire Charron s’est dit surpris de la réaction des conseillers Melo, Vézina, Morin et Michaud alors que la proposition leur avait été soumis lors de la réunion plénière en huis clos, qui précédait la séance du conseil. Les conseillères Michaud, Morin et Vézina ont rétorqué qu’elles n’avaient reçu aucun détail entourant cette notice, au cours des jours précédant la plénière.

À la toute fin de la séance, le citoyen Frédéric Maurier, qui était présent dans la salle, s’est levé et a laissé savoir qu’il était prêt à fournir son curriculum vitae ainsi qu’à répondre à toutes les questions des conseillers, afin de leur démontrer qu’il avait bien les compétences requises pour s’acquitter du mandat.