Dans un communiqué de presse acheminé à la Voix des Mille-Îles, dimanche soir, celui qui, avant de siéger comme indépendant, a porté les couleurs de la CAQ, de son élection, le 7 avril 2014, jusqu’à ce qu’il soit exclu du caucus du parti en janvier 2017, après que le commissaire à l’éthique ait jugé que certaines de ses dépenses n’étaient pas appropriées, n’entend pas à rire.
Parlant de «deux poids, deux mesures», lorsqu’il compare sa situation à celle d’Éric Caire, le député sortant de Groux ne se gêne pas pour éclabousser quelques-uns de ses anciens collègues et s’attaquer à son ancien chef.
Qualifiant d’abord le comportement d’Éric Caire «d’inadmissible» et «de terrible manque de jugement» pour un député «qui a passé sa vie à pourfendre les uns et les autres», il dit de François Legault que celui-ci «a manqué de courage» en ne coupant pas les liens avec lui. Il a d’ailleurs officiellement déposé une demande d’enquête sur le député de La Peltrie, et sur la gestion de son bureau de comté.
«On doit aller au fond des choses afin de répondre à ces questions: M. Caire a-t-il fait bénéficier la Ville de faveurs à la suite du prêt consenti? M. Caire s’est-il forgé des opinions sur des positions basées sur le prêt qu’il a reçu, d’autant plus que sa conjointe travaillait pour cette même Ville?» se demande Claude Surprenant.
D’autres candidats passent dans le tordeur
Ce ne serait pas la première fois, selon Claude Surprenant, que François Legault ferme les yeux sur des agissements de certains de ses députés, aujourd’hui candidats en vue des élections du 1er octobre. Sylvie D’Amour, Benoit Charette et François Bonnardel sont au nombre de ceux et celles qui auraient bénéficié de la clémence du chef de la CAQ, une chance que n’a pas eu Claude Surprenant.
Il cite en exemple l’embauche de Laurence R. Fortin, par Éric Caire, en 2013, ce qui, dit M. Surprenant, «favorisait les intérêts partisans de ce dernier». Il revient aussi sur l’embauche de Kevin Paquette, par François Bonnardel, en 2016, «favorisant aussi ses intérêts partisans».
Et il en rajoute une couche en pointant cette fois du doigt des députés de circonscriptions voisines, soit ceux de Mirabel et Deux-Montagnes.
«Et il [François Legault] adopte encore le deux poids, deux mesures dans la situation où ses députés de Deux-Montagnes, Benoit Charette, et de Mirabel, Sylvie D’Amours, ont trafiqué les modes de rémunérations de leurs employés, en 2015, afin de cacher le fait que cette employée, Alexandra Lauzon, travaillait pour sa mère, Sylvie D’Amour, ce qui entre en conflit avec le Code de déontologie des membres de l’Assemblée nationale».
Nous avons tenté de joindre Mme D’Amour et M. Charette pour recueillir leurs commentaires au sujet de ces allégations. Alors que M. Charette a dit ne pas vouloir émettre de commentaires, Mme D’Amour n’avait toujours pas répondu à notre demande au moment d’aller sous presse.
De par cette sortie, affirme Claude Surprenant, il souhaite contribuer à améliorer le travail des parlementaires, au bénéfice d’un meilleur fonctionnement de l’État et d’une offre de services plus efficace aux citoyens.
«Il faut réduire le cynisme de ces derniers à l’égard des élus. Toutefois, la partisanerie apparait nuire à cet avancement», a-t-il conclu.
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Élections provinciales 2018