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En dépit des nombreux efforts déployés pour maintenir à flots ses ressources financières, la Clinique a dû abdiquer devant l’inévitable. Elle devra fermer ses portes si elle ne parvient pas à trouver rapidement les 15 000 $ par année dont elle a besoin pour continuer de fonctionner.
«Effectivement, il ne s’agit pas d’une grosse somme. Nous avons étiré l’élastique au maximum, mais là, ce n’est plus possible. Cette décision de fermer a engendré beaucoup de peine au sein du conseil d’administration et des employés», soutient la directrice générale, Marie-Josée Bleau.
Des chiffres qui parlent
Chiffres à l’appui, force est de constater que la Clinique communautaire de psychothérapie a été très sollicitée depuis son ouverture en 2008. On y dénombre pas moins de 5 000 entrevues en psychothérapie qui s’y sont déroulées.
«Les honoraires sont calculés en fonction du revenu familial. À raison de 25 $ de l’heure pour une thérapie, c’est presque du bénévolat que nous offrons. Mais pour les cliniciens qui croient à un accès de service équitable, il s’agit aussi de leur contribution sociale», ajoute Mme Bleau.
74 % de la clientèle de la Clinique communautaire de psychothérapie a un revenu familial brut inférieur à 30 000 $, et 53 % inférieur à 20 000 $.
Le CSSS Thérèse-De Blainville inquiet
Selon la directrice générale, le CSSS Thérèse-De Blainville serait préoccupé par l’annonce de la fermeture, une réaction plutôt normale si l’on tient compte du rapport d’activité 2011 qui confirme que 57 % des demandes proviennent du CSSS Thérèse-De Blainville, de Saint-Jérôme, et du Lac-des-Deux-Montagnes.
«Il y a 83 personnes qui sont actuellement en suivi à la Clinique», précise la directrice générale.
Activités de financement
En dépit d’une activité de financement, en 2010, qui lui a permis d’assurer une année de services professionnels, la Clinique constate qu’il est plutôt difficile de recruter des partenaires financiers par le biais de ce genre d’évènement. À ce chapitre, on mentionne qu’un tournoi de golf organisé au profit de la Clinique a dû être annulé l’année dernière, faute de billets vendus.
Espoir à l’horizon?
Il semblerait qu’un mince espoir subsiste encore pour la Clinique qui espère un renversement de la situation. «L’Agence de la santé et de services sociaux des Laurentides analyse notre dossier actuellement. Elle sait que nous avons besoin d’un montant de 15 000 $ par année (récurrent) pour continuer à assurer les services auprès de la population. Nous sommes dans l’attente et l’espoir», de dire Mme Bleau.