Il importe de souligner que ces données, publiées pourtant à la mi-février, ont été recueillies au terme de l’année scolaire 2017-2018. Quoi qu’il en soit, ils démontrent une nette amélioration. Alors qu’en 2016-2017, le taux de décrochage scolaire était de 8,4 % au CSSMI, il était encore pire au début des années 2000, se situant autour de 30 %.
«Nous sommes très contents de ces résultats. Pour y arriver, il a fallu des décisions courageuses de mon prédécesseur. Ce n’est pas une recette toute simple avec deux ou trois ingrédients. C’est un travail de longue haleine», a indiqué Nathalie Joannette, directrice générale du CSSMI qui a expliqué cette nette progression par plusieurs facteurs, dont une intervention efficace de l’ensemble des membres du personnel.
«Leurs interventions sont basées sur la recherche, sur les bonnes pratiques et sont reconnues comme ayant un impact positif sur la réussite et sur le décrochage», de dire Mme Joannette citant en exemple les suivis rigoureux effectués auprès des élèves potentiellement à risque de ne pas obtenir leur diplôme dans les délais requis.
Par exemple, explique la directrice générale du CSSMI, les élèves non diplômés bénéficient d’un suivi rigoureux quand arrive la fin de l’année scolaire, au mois de juin. Des appels personnalisés sont effectués. Des interventions individuelles sont réalisées. Souvent, l’année suivante, ces élèves vont poursuivre à l’éducation aux adultes pour aller chercher les matières manquantes et atteindre la diplomation.
«C’est une action parmi plusieurs qui fait en sorte que les résultats sont au rendez-vous», de dire Mme Joannette.
Ce n’est qu’en 2023 ou 2024 qu’il sera possible de constater les effets de la COVID-19 sur le décrochage scolaire.
Une année difficile
La fin de l’année scolaire 2019-2020, à compter du 13 mars, et celle en cours ont été particulièrement difficiles dans le contexte actuel de pandémie. L’administration du CSSMI n’a eu d’autres choix que de s’adapter aux décisions de Québec, souvent prises en ne laissant aucune marge de manœuvre aux acteurs du milieu.
«Cette situation hors de l’ordinaire a demandé beaucoup d’adaptation et de résilience, et ce, à tous les niveaux, que ce soit pour le personnel administratif, les enseignants ou les élèves. La situation a fait en sorte que tout le système est actuellement déstabilisé», a mentionné Nathalie Joannette dont l’objectif a toujours été d’assurer des services éducatifs de qualité, et ce, malgré les obstacles qui sont apparus sur une base quasi hebdomadaire et qui ont eu pour effet de détourner le CSSMI de sa réelle mission.
«Notre produit, c’est la réussite, la diplomation. Actuellement, la priorité est davantage orientée vers l’état d’urgence sanitaire. On doit s’assurer d’abord et avant tout de la santé et de la sécurité de nos élèves, mais aussi de notre personnel, ce qui représente tout un défi».
L’entrevue intégrale réalisée avec Nathalie Joannette est disponible en balado sur la page YouTube du journal ou en visitant le [nordinfo.com].
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