Questionné sur ce changement de garde, le directeur général du Centre de services scolaires des Mille-Îles, Roch-André Malo, affirme qu’il ne s’attend guère à un grand chamboulement dans la suite des choses et se montre plutôt clément envers Bernard Drainville, qui a eu sa part de contestations.
« J’imagine donc qu’il y aura une certaine continuité et on va s’engager là-dedans. Nous, on a le mandat de faire atterrir ce qui est attendu au niveau ministériel », indique d’entrée de jeu, M. Malo.
Nouvelles mesures
La rentrée automnale 2025 s’annonce cependant avec quelques nouveautés et bonnes nouvelles.
Parmi les nouvelles mesures attendues par le MEQ, figurent l’interdiction du cellulaire en classe pour la population étudiante et l’application du vouvoiement envers les enseignants.
M. Malo assure que l’ensemble des établissements du CSSMI en ont pris acte. Depuis le retour en classe des écoliers, le cellulaire n’est plus le bienvenu, et ce, dans toutes les écoles. Même sur l’heure du dîner.
Quant à l’usage du vouvoiement, les établissements ont jusqu’en janvier pour s’assurer que cette pratique s’inscrit dans les classes au quotidien. « On a une équipe du service éducatif qui accompagne les établissements qui en auraient besoin, au niveau de la mise à jour du code de vie, mais les ajustements requis aux encadrements de chaque établissement doivent se faire au cours de l’automne pour être en application, au plus tard, à partir de janvier », confirme M. Malo.
Si ce changement de ton a suscité peu de réactions, tant de la part des parents que du côté des enseignants, le directeur général du CSSMI assure que l’interdiction du cellulaire a fait l’unanimité et on en constate déjà les impacts positifs. Des jeunes gymnases pleins, des jeunes plus actifs qui jouent aux cartes, à des jeux de société. Des jeunes moins dans leur bulle, remarque-t-on.
Mais on connaissait déjà l’effet positif de l’absence du cellulaire. On avait l’exemple de l’école secondaire d’Oka, où cette mesure a été appliquée l’an dernier, fait savoir Mélanie Poirier, la responsable des communications du CSSMI.
Défis budgétaires
Encore cette année, les défis relèvent principalement de l’enveloppe budgétaire disponible.
Pour mieux comprendre, il faut savoir que le Ministère attribue ses enveloppes budgétaires aux CSS accompagnés d’objectifs ciblés. Une façon pour le MEQ de s’assurer que les CSS maximisent l’argent gouvernemental qui leur est déployé.
M. Malo assure néanmoins que ces mesures ne touchent en aucun cas l’embauche du personnel enseignant, pas plus que les ressources destinées aux élèves aux besoins particuliers.
Les défis budgétaires ont cependant touché l’offre en francisation au cours de la dernière année. Alors que des classes avaient été fermées à Sainte-Thérèse et à Saint-Eustache, on annonce l’ouverture de classes supplémentaires cette année, soit deux de plus à Sainte-Thérèse ainsi que deux classes de plus au Centre de formation continue des Patriotes, à Saint-Eustache.
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Sonia LeBel