logo journal nord-info
icon journal
Daniel Mercier: profession, pilote de drag et ingénieur

Les records personnels de Dan Mercier:

Daniel Mercier: profession, pilote de drag et ingénieur

Publié le 09/03/2016

L’ingénieur civil Daniel Mercier, qui avait fait l’objet d’un reportage lors de l’ouverture officielle du 5e bureau du Groupe ABS à Blainville en décembre dernier, est un homme plutôt hors du commun. 

Celui qui a vécu une première passion avec les courses d’hydroplane aux Régates de Valleyfield de 1993 à 2002 s’est questionné, au début des années 2000, à savoir ce qui pouvait bien se conduire de plus rapide sur cette bonne vieille planète.

La réponse n’a pas tardé.

La drag.

Et pour Daniel Mercier, visiblement mordu de vitesse, il lui fallait l’essayer. Cet essai s’est donc conclu en Floride où il suivra ses premiers cours de drag. La piqûre est immédiate.

«Lors des premiers essais, tout est devenu noir. J’ai presque perdu connaissance, se souvient Dan Mercier, dans l’accélération, la vision ressemble à celle qu’on a en regardant dans un tuyau. C’est à la fois en noir et blanc et comme lorsque tu ouvres les yeux dans une piscine avec des forces G qui poussent. Une force G qui atteint 3,2. Dans un Top Fuel, on parle d’une force G de 4,5. Je compare ça à un boxeur. Même si tu es en bonne forme physique, le premier coup de poing que tu reçois te fait tomber par terre. Pourquoi? Parce que ton subconscient n’a jamais eu un coup de cette force-là. Cependant, année après année, ton subconscient s’habitue bien à la force G. Et en même temps, tu améliores ton pilotage.»

Il obtient son brevet de pilote à la prestigieuse école de Frank Hawley à Gainesville, en Floride.

Record

Nous sommes au début des années 2000, et Dan Mercier participe à des courses dans le nord-est des États-Unis. En 2006, il bat des records de vitesse et atteint un record jamais inégalé, une pointe de 277 mi/h ou 434 km/h.

«Le temps de parcourir le quart de piste, soit 1 340 pieds, ça s’est fait en 5.28 secondes», ajoute Dan Mercier. 

Soit 0‑100 km/h en 0.8 seconde.

C’est en décidant de congeler le nitrométhane (ce qui alimente les bolides de drag) que le record s’est fait.

«Quand on congèle le carburant, il devient plus performant. J’ai décidé de le refroidir à une température de ‑50.»

Design made in Québec

Le design du bolide se fait au Québec. Le piston est conçu par son équipe, puis envoyé dans une compagnie aux États-Unis qui en usinera une série.

«On en a besoin de plusieurs pendant la saison. Même si 95 % des pièces sont américaines, la recherche et le développement se font ici. Le pilote compte pour 25 % du succès de la course tandis que 75 % de la réussite provient de la machine.»

Conçue sur mesure, en terme de largeur et de hauteur, incluant la distance des pédales, la voiture épouse parfaitement le corps de Dan Mercier.

Pourquoi les ailerons?

«Il faut des ailerons. Avec 4 000 forces de moteur pour que les pneus puissent adhérer à l’asphalte (en dépit de l’alcool qui est ajouté), il faut que l’aileron puisse tirer. Il ne faut pas oublier qu’on parle de milliers de livres de force pour arriver à ce que les pneus adhèrent. À l’avant, l’aileron est renversé pour que le bolide ne pointe pas du nez et ne se mette à s’envoler.»

À suivre…