Initié par la Régie intermunicipale de police de Thérèse-De Blainville et l’organisme communautaire Mesures Alternatives des Basses-Laurentides, en collaboration avec la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), le projet en question vise à recruter dix «jeunes influenceurs» de 4e et 5e secondaire par établissement, qui ont su démontrer du leadership et qui désirent s’engager de façon constructive dans leur milieu.
Ces derniers recevront une formation d’une journée, puis auront la tâche d’animer chacun, dans deux classes, des ateliers destinés aux élèves 1re et 2e secondaire de leur école, mais aussi d’agir, à l’occasion, comme personnes-ressources puisqu’ils seront identifiés avec un bracelet de couleur noire et jaune.
L’implication des jeunes, la clé du succès
«L’idée, c’est d’impliquer les membres les plus actifs au sein d’une école, c’est-à-dire les étudiants pour faire passer un message-clé. On pense que l’implication des jeunes, c’est la clé du succès» , d’expliquer Éric Huard, préventionniste-enquêteur pour la Régie intermunicipale de police de Thérèse-De Blainville au sujet de ce projet «propre» à la région et qui s’inspire du meilleur de différentes pratiques éprouvées dans d’autres corps policiers ou par certains organismes.
Pour peaufiner et «mettre au goût du jour» ce projet, la Régie intermunicipale de police s’est alliée, au printemps dernier, à l’organisme Mesures Alternatives des Basses-Laurentides qui a notamment le mandat de rendre l’adolescent responsable de ses gestes et conscient des normes sociales, et ce, tout en respectant ses droits et ses besoins.
«La plus grosse valeur de ce projet, c’est que c’est par et pour les jeunes. Le message est lancé par les jeunes, ce qui fait qu’il passe mieux que si c’était des adultes» , d’ajouter Isabelle Maya Desiltets, de l’organisme Mesures Alternatives des Basses-Laurentides.
De premiers «jeunes influenceurs» à la PST
Déjà, à la PST, de premiers «jeunes influenceurs» ont été recrutés et ont pour noms Aryane De Villers Barbeau, Ariel Beaulieu, Noémie Cyr, Brian Gervais-Éthier. Ceux-ci, qui ont eux-mêmes été victimes à certains degrés d’intimidation au primaire, estiment qu’il est important pour eux de parler de ce phénomène aux plus jeunes de leur école.
«Je trouve que c’est un projet pertinent» , de témoigner, pour une, Aryane. «C’est moins intimidant pour les élèves que ce soit nous qui transmettions le message, plutôt qu’une policière, ça passe mieux» , d’ajouter Ariel.
«J’ai beaucoup été intimidée au primaire, alors je sais ce que d’autres peuvent ressentir et c’est plus facile d’expliquer ce que sont les conséquences lorsqu’on intimide un autre» , de mentionner Noémie. Lui-même victime d’intimidation au primaire, Brian dit, lui, qu’il ne veut pas que les jeunes qui arrivent au secondaire pensent que cette intimidation va se poursuivre, d’où son implication dans le projet.
Actuellement dans sa première phase, le projet Jeunes influenceurs sera élargi au cours de la prochaine année, vise-t-on, dans d’autres établissements, comme l’école secondaire Jean-Jacques-Rousseau, à Boisbriand, le Rosemère High School, l’Académie Sainte-Thérèse et, possiblement, à l’école Saint-Gabriel, à Sainte-Thérèse.
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