À la suite d’un article paru dans La Presse, ce matin, à l’effet que le terrain de l’ancien golf de Rosemère ne serait pas conforme « aux usages résidentiel et commercial projetés » en raison de taux trop élevés de mercure et d’arsenic et qu’il devra donc être décontaminé, la Ville de Rosemère demande au ministère de l’Environnement (MELCC) d’intervenir.
Le rapport auquel fait référence le texte de La Presse daterait de 2017 et serait confidentiel. Même la Ville de Rosemère n’y a jamais eu accès. C’est un groupe intéressé à l’époque par le terrain qui aurait fait faire cette étude environnementale.
La Ville n’ayant pas le pouvoir de procéder elle-même à l’analyse environnementale de ce terrain privé, elle se tourne donc vers le MELCC qui a la responsabilité d’agir lorsque de telles informations sont divulguées.
Elle souligne également n’avoir jamais eu accès au contenu ou à toutes conclusions dudit document. La Ville ne détient aucun document faisant référence à cette contamination et ce terrain privé n’est pas enregistré au répertoire des sites contaminés du gouvernement du Québec.
Rosemère tient à rappeler aux citoyens que la loi prévoit déjà qu’aucun projet ne peut voir le jour sans une étude environnementale, et ce, indépendamment du changement d’affectation des sols.
Dans le processus de consultation, il est prévu que tout plan d’aménagement devra être soumis à une série d’études, tant sur le plan environnemental, social qu’économique. Lors de la dernière séance, le conseil municipal a d’ailleurs rappelé l’importance des impacts potentiels de tout projet en adoptant une résolution afin de tenir un référendum auprès de l’ensemble de la population à la demande de citoyens selon la loi applicable.
Rosemère Vert préoccupé
Du côté du regroupement citoyen Rosemère Vert, on s’est dit « très préoccupé », ce matin, par le dévoilement de la contamination du site au mercure et à l’arsenic. Leurs représentants demandent aux instances municipales de prendre leurs responsabilités en ce qui a trait à la santé de la population. Rosemère Vert exige que les démarches de changement d’affectation du sol amorcée par la ville et la MRC soient immédiatement arrêtées, que l’information sur la contamination des sols et les impacts possibles soient divulgués et que « le dernier grand espace vert de Rosemère, qu’est le site de l’ancien golf, soit protégé et renaturalisé ».
Rosemère Vert s’inquiète des impacts possibles sur la santé et sur la qualité de vie de la population alors que les conséquences pourraient être multiples. On cite en exemple « des milliers de camions et de déplacements qui seraient nécessaires pour pouvoir transporter la terre et la décontaminer ou l’entreposer ».
La décontamination soulèverait aussi des poussières contaminées qui, par les vents dominants de l’ouest, risquent de se propager sur les quartiers résidentiels entourant le site de l’ancien golf, estime-t-on. Pour Rosemère Vert, la construction sur le site de l’ancien golf soulève donc des enjeux significatifs en lien avec la santé de la population.
Selon Jena Webb, membre de Rosemère Vert « il y a encore beaucoup d’inconnu dans ce dossier, mais une chose est certaine, laisser les contaminants là où ils sont, c’est la stratégie la plus prudente pour les résidentes et résidents de Rosemère.
« Un parc serait la meilleure solution pour ce terrain contaminé, ajoute-t-elle, car non seulement on éviterait de possibles expositions, mais offrirait un endroit de plein-air où la population pourrait tirer des bénéfices pour sa santé et son bien-être. »
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