La Régie intermunicipale de police de Thérèse-de-Blainville avait reçu 143 appels en lien avec des inondations en milieu de journée lundi. La majorité des appels concernait la ville de Sainte-Thérèse, suivi par celle de Boisbriand, affirme Serge Harvey, inspecteur-chef à la régie. Les incidents étaient principalement liés à des refoulements et à des accumulations d’eau dans les rues.
Les rues Vaudry, Charbonneau, Napoléon, St-Alphonse et la Place Brosseau sont les endroits où le plus de résidents ont été touchés. Ces rues sont toutes situées dans le secteur situé à proximité des autoroutes 15 et 640, à Sainte-Thérèse. Des inondations ont aussi été rapportées sur les rues de Rouen et St-Charles.
En ce qui a trait spécifiquement à la Ville de Sainte-Thérèse, elle recensait une soixantaine d’appels pour inondations en milieu de journée de lundi. On s’attend toutefois à ce que deux fois plus de résidents soient touchés, puisque ce ne sont pas tous les citoyens qui signalent et les appels continuaient à entrer, mentionne Caroline Thibault, directrice des communications de la Ville de Sainte-Thérèse.
« Les averses exceptionnelles des dernières heures ont mené le réseau de drainage urbain à atteindre sa capacité », indique la Ville sur son site web. La situation n’est pas comparable à celle de la tempête Debby, où plusieurs rivières avoisinantes étaient sorties de leur lit, souligne Mme Thibault. Aucun citoyen n’a été relocalisé en urgence dans un hôtel ou à la bibliothèque.
Deux inondations en moins d’un an
C’est une deuxième inondation en moins d’un an pour Katherine Vézina, candidate dans le district Lonergan aux élections municipales de Sainte-Thérèse. Elle avait de l’eau jusqu’aux chevilles dans son sous-sol de la rue Bélisle, dimanche, le clapet antiretour de sa maison n’ayant pas suffi à contenir l’eau. Heureusement, Mme Vézina n’avait pas rénové son sous-sol depuis l’inondation du 9 août 2024. « C’est un peu moins pire que la dernière fois. Oui, il faut tout nettoyer, mais, au moins, je n’ai pas de pertes de meubles. »
La majorité des résidences ont été inondées sur sa rue, soutient-elle. Après la tempête Debby, en août dernier, plusieurs de ses voisins s’étaient équipés des protections supplémentaires face aux inondations, mais ça n’a pas empêché l’eau de s’infiltrer dans leur domicile. « Il y en a qui ont dépensé des dizaines de milliers de dollars pour rénover leur sous-sol. Il est tout à refaire. C’est vraiment triste », témoigne-t-elle.
Plusieurs mesures mises en place
La Ville possède 32 pompes à grand débit et des génératrices qu’elle peut prêter à ses citoyens en cas d’inondation. Au moment d’écrire ces lignes, dix de ces pompes grand débit ont été empruntées par des sinistrés.
La municipalité rappelle qu’elle a mis en place un programme subventionné d’inspection et d’accompagnement pour les citoyens propriétaires d’un bâtiment vulnérable aux inondations et aux refoulements d’égouts. Le programme permet de subventionner des travaux de mise aux normes de protection des bâtiments contre les inondations, pour un maximum de 7 000 $ par résidence.
« On a 300 places cette année et 300 places l’année prochaine. On a à peine 125 personnes inscrites. On a encore une grande capacité d’aider les gens dès cette année », laisse savoir la directrice des communications.
Selon Katherine Vézina, il faudra penser plus loin pour mieux faire face aux pluies diluviennes de plus en plus récurrentes. « Le citoyen a sa responsabilité, la Ville de Sainte-Thérèse aussi. Au-delà de ça, il va falloir concerter toute la MRC. Il va falloir parler avec le gouvernement du Québec pour qu’il nous aide, parce que ce n’est pas juste à Sainte-Thérèse que ça arrive. Il n’y a pas de frontières à l’eau », croit Mme Vézina.
« Si on ne parle pas aux autres villes, on ne réglera pas le problème. Il va falloir se concerter, s’asseoir avec les autres municipalités et collaborer pour trouver des solutions », considère la candidate dans le district de Lonergan.
Léa Lemieux
Journaliste stagiaire
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