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Député de Groulx: Enfin une justice pour Claude Surprenant

Député de Groulx: Enfin une justice pour Claude Surprenant

Publié le 16/03/2022

Après plusieurs années d’incertitudes et de doutes à la suite des tensions engendrées par son départ de l’Assemblée nationale, Claude Surprenant reçoit un jugement en sa faveur. Ce dernier se confie à propos de la décision du tribunal et de son expérience professionnelle avec la plaignante. 

Un renvoi qui passe mal

La récente décision rendue le 23 février par le tribunal administratif du travail donne suite à la plainte de Julie Nadeau, autrefois attachée politique de M. Surprenant. Celle-ci affirmait avoir été congédiée sans cause juste et suffisante. Rappelons qu’en 2017, le député de Groulx a été exclu de la Coalition Avenir Québec à la suite d’accusations sur les dépenses nébuleuses de son bureau. « J’ai été réprimandé sur le bord de quelqu’un qui n’était pas crédible. Ça m’a empêché d’avoir des emplois à la suite de tout ça », soutient M. Surprenant qui considère que sa réputation a été injustement affectée.

La plainte de Mme Nadeau a été rejetée notamment parce que ses fautes commises sont considérées comme étant graves, ce qui appui le bri de confiance entre elle et M. Surprenant. Les mensonges et une mauvaise gestion des finances sont au cœur des fautes commises par la demanderesse justifiant le rejet de sa plainte. « (Quand le jugement a été rendu), j’ai perdu 100 livres d’un coup et je dois avouer que j’en ai pleuré un coup aussi », se remémore M. Surprenant.

La décision du tribunal fait état de la responsabilité de Julie Nadeau quant à la gestion des finances du bureau du député. Cette dernière s’est effectivement appropriée des sommes indues, notamment en faisant plus de 20 chèques en son nom liés à des transactions irrégulières, causant un manque de 9483$. « Quand j’ai vu qu’elle m’avait volé près de 10 000$, c’est là que je l’ai renvoyée », explique M. Surprenant.

Un témoignage peu crédible

« Bien que la plaignante n’ait pas été engagée à titre d’avocate, mais plutôt pour sa connaissance du milieu communautaire, et que ce n’est pas en raison de ses fausses représentations à ce sujet qu’elle a été congédiée, les éléments mentionnés précédemment sont cruciaux. En effet, comme elle l’a fait tout au long de son témoignage, la plaignante invoque fréquemment de nombreux détails pour exposer les faits, faisant croire à une mémoire infaillible et à une version fiable, mais qui souvent, ne résistent pas à l’analyse en raison de ses contradictions et ses invraisemblances. Elle s’inspire de la réalité pour la modifier et la présenter en sa faveur, ce qui affecte sa crédibilité quant à l’ensemble de son témoignage », peut-on lire dans la décision du tribunal.

En effet, la décision du tribunal fait états de plusieurs contradictions dans le témoignage de la demanderesse. Mme Nadeau a entre autres donné des faits changeants à propos de sa formation à la Faculté de droit de l’Université Laval. D’abord, en mai 2018 Julie Nadeau a comparu et affirmé solennellement avoir terminé son baccalauréat et qu’il lui manque que deux crédits pour sa maîtrise en droit. Dans ce même interrogatoire, on lui présente son diplôme qu’elle reconnait. Toutefois, ce diplôme est un faux et l’Université Laval a confirmé ne jamais l’avoir délivré. Ce dernier contient même 12 fautes d’orthographes et erreurs, passant de mauvaises signatures, virgule manquante, mauvais accords et mauvais usages des majuscules et des minuscules.

Plus tard durant l’audience, elle avoue n’avoir eu aucun diplôme en droit, prétextant avoir complété un bac par cumul et qu’il s’agissait d’un Bac en droit « dans sa tête ». Pour justifier son faux diplôme, Mme Nadeau dit qu’il lui a été donné par son ex-conjoint qui lui a fait croire qu’il s’agissait d’un vrai. Finalement, cette dernière n’a obtenu aucun Bac par cumul et elle a même été exclue du programme, complétant ainsi que 33 crédits sur 96. « Ça, c’est une anecdote parmi tant d’autres. Deux ex-conjoints de Julie Nadeau m’ont contacté pour me raconter ce qu’ils ont vécu avec elle et d’entendre ce qu’elle a fait, c’était à glacer le sang », confie M. Surprenant.

Il est à noter que tous les faits mentionnés sont appuyés par des documents fiables et officiels et il est bien probable que ce ne soit pas la fin pour M. Surprenant qui entend y donner une suite.