Le roselin pourpré semble sortir d’un pot de confiture aux framboises, en raison de sa coloration spectaculaire qui enjolive notre cour. Ce petit oiseau rouge, d’une taille légèrement supérieure au chardonneret jaune, fréquente les mangeoires garnies de tournesol noir ou de chardon. Il se nourrit aussi de graines accrochées aux arbustes, de mauvaises herbes, de bourgeons et de baies.
La femelle adopte un plumage nettement différent, caractérisé par un dos et une tête de couleur brune et un ensemble de lignes brunâtres sur une poitrine blanchâtre.
Hiver comme été, le roselin chante à cœur de jour en lançant une série de notes harmonieuses, une sérénade de plus de cinq secondes qui semble suspendue dans les airs.
Le bec-croisé bifascié arbore également une couleur rouge-framboise sur la majeure partie de son corps, tout en affichant deux barres blanches sur des ailes noires. Son nom émane de ses mandibules (partie inférieure et supérieure du bec) incurvées qui lui permettent d’ouvrir et d’extraire les graines des cônes des conifères qui constituent la principale source de sa nourriture.
De son côté, le bec-croisé des sapins étale aussi une dominante rouge à son plumage, atténué par des ailes brunes.
Les becs-croisés visitent parfois les mangeoires remplies de graines de tournesol. Ils mangent aussi des graines de bouleau et d’érable ainsi que des insectes. Ils révèlent leur présence par le bruit qu’ils font en ouvrant les cônes et aussi par leurs chants marqués par une succession de trilles et de cris doux.
Le durbec des sapins, de la taille d’un merle d’Amérique, présente aussi une coloration rouge teintée de rose, découpée par des ailes grises aux barres blanches. Le plumage de la femelle se distingue par des tons de jaune ou de verdâtre sur le dos, la tête et la gorge.
Cet oiseau au bec robuste et à longue queue se perche sur une branche d’arbre fruitier et choisit un fruit qu’il déguste, souvent indifférent à la présence humaine.
À mesure que les fruits deviennent rares, il tend à fréquenter de plus en plus les postes d’alimentation offrant du tournesol noir. À preuve, quelques personnes de la région mentionnent que l’oiseau est apparu aux mangeoires dès le début du mois de mars.
Les zigzags du gros-bec errant
Le gros-bec errant, comme son nom l’indique, se déplace de manière erratique en fonction de la nourriture. Cet oiseau au bec proéminent peut surgir aux mangeoires au printemps ou en été, mais on le verra plus souvent lors de la saison froide. Le mâle déploie une livrée jaune sur le dos et la poitrine ainsi que des ailes blanches et noires. Pour sa part, la femelle revêt une parure verdâtre teintée de gris.
En hiver, le gros-bec errant, à l’instar des autres espèces mentionnées dans le texte, est souvent observé en bordure des routes en train de manger du sel.
Soulignons que le nombre de ces oiseaux boréaux vus cet hiver dans notre région a été assez faible par rapport à l’hiver 2013. Il semble qu’ils se soient déplacés un peu moins, car ils ont trouvé de la nourriture dans leur territoire.