« On demande au ministère de l’Environnement de ne pas autoriser le contrat de cinq ans à Stablex, comme il a l’habitude de le faire. Dans l’actuel contrat, Stablex dispose d’encore de quelques années de capacité d’enfouissement toxiques et dangereux. Lui accorder cinq ans supplémentaires lui donnerait la possibilité de développer la cellule 6, qui a une capacité d’enfouissement de 40 ans. Car Stablex veut continuer ses opérations d’enfouissement », explique Marie-Claude Archambault de la Coalition des citoyens de Blainville contre la cellule 6.
Rappelons que les opérations d’enfouissement visaient deux cellules 6. Le contrat de l’une d’elle a été résilié par l’administration Poulin l’an dernier, décision perçue comme une victoire par les citoyens qui militaient contre son usage, en raison de son emplacement en plein milieu d’une tourbière intacte et située à un kilomètre des résidences.
Or, une cellule 6 plus ancienne est toujours utilisée par Stablex et celle-ci est située à 300 mètres des résidences et son contrat d’exploitation est distinct de la «nouvelle cellule 6». « Maintenant, on veut préserver les résidents. Ils ont le droit de vivre dans un environnement sain et sécuritaire », note la porte-parole du mouvement citoyen.
Et l’inspection ?
Cette dernière affirme qu’aucun inspecteur du ministère de l’Environnement ne vérifie l’état de toxicité des déchets enfouis par Stablex depuis 1992.
Pourquoi ? Personne ne sait, mais les militants présument que l’inspection des déchets est faite à l’interne et sur des échantillons en laboratoire n’ayant pas été détériorés ni par le temps, ni par les intempéries. Bref, des échantillons non affectés.
« Alors qu’ils devraient aller chercher des échantillonnages directement à partir des sols, un constat ressorti lors des séances du BAPE », fait savoir Mme Archambault.
Les citoyens ont toutefois appris que le ministre Benoit Charrette avait dépêché une équipe du MELCCFP
pour faire des prélèvements lors de la dernière semaine d’avril. Des citoyens ont effectivement constaté leur présence.
Résultats très attendus
On ignore quand les résultats des analyses de toxicité seront connus, mais les militants ont déjà fait une demande d’accès à l’information afin de s’assurer d’obtenir toutes les informations relatives à l’analyse de l’échantillonnage ministériel.
« On veut que le ministre Charette fasse un état des lieux de façon transparente et publique », insiste la porte-parole Archambault.
Mais les militants ne s’en cachent pas, ils souhaitent voir Stablex quitter le territoire de Blainville.
« Ça n’a plus de sens d’avoir un industriel de ce type. Il n’y a plus d’acceptabilité sociale. Stablex doit déménager dans un lieu plus isolé et La Ville de Blainville doit se montrer plus pugnace envers cette industrie », conclut Mme Archambault.
Les militants environnementaux ont envoyé une lettre au ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, qui doit décider d’accorder ou pas à Stablex l’autorisation d’exploitation de son usine de traitement et de son site d’enfouissement de déchets industriels dangereux à Blainville, pour une période de cinq ans, soit de juin 2024 à mai 2029.
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