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Nous reconnaissons les membres du comité : Sylvie Deschambault, Martine Raymond, Annie Leroux, Rita Lafond, Marcel Denis, Sylvain Thibaudeau et Claude Cadieux.

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Photo Nicolas T. Parent

Les réalisateurs du film et documentaire «Le fantôme de Mirabel», Éric Gagnon Poulin et Louis Fortin.

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Photo Nicolas T. Parent

Un défilé avait lieu le samedi 13 avril, en après-midi, à Sainte-Scholastique.

Des citoyens se réunissent et défilent à Sainte-Scholastique

Publié le 17/04/2019

Deux activités avaient lieu à Sainte-Scholastique, les 12 et 13 avril, dans le cadre de la commémoration des 50 ans des expropriations de Mirabel. Le tout fut organisé par le Comité pour les expropriés de Mirabel, présidé par Sylvie Deschambault.

Rappelons d’entrée de jeu que ces rendez-vous cadraient dans les objectifs de ce comité qui sont, d’abord, de sensibiliser la population face aux expropriations, de faire connaître aux jeunes ces événements importants de leur histoire locale ou même familiale, de souligner l’implication des femmes dans le mouvement citoyen lié à l’expropriation, et puis de renforcer la valeur de solidarité qui s’est développée entre les différentes générations.

«En formant ce comité, nous voulions vraiment souligner les 50 ans de l’expropriation, ce qui est exceptionnel à nos yeux. Cinquante ans de batailles» , précise en ce sens Claude Cadieux, l’un des membres dudit comité.

Le film

Cela dit, le vendredi, sur le coup de 19 h, on présentait un film traitant du sujet, «Le fantôme de Mirabel» , à la salle paroissiale de la localité et secteur de la Ville de Mirabel. C’est plusieurs dizaines de citoyens qui se sont déplacés pour assister à la projection de ce film indépendant, réalisé par Éric Gagnon Poulin et Louis Fortin. Ces derniers étaient d’ailleurs présents, sur place, dans le but d’expliquer leur projet commun et d’échanger avec les cinéphiles, eux qui ont témoigné également de ce que cette épreuve leur a apporté dans leurs vies.

«La résilience et la lutte des expropriés nous ont beaucoup touchés, raconte l’un de ces réalisateurs, M. Fortin. Si ce film peut aider à préserver ces faits dans la mémoire collective, il aura sans doute servi à quelque chose. C’est une partie de votre histoire à tous! Il ne faut jamais oublier cette lutte citoyenne et nous croyons que des événements comme celui-ci collaborent à la transmission de cette mémoire collective.»

«Notre comité a pour objectif de transmettre cette mémoire aux jeunes, car les plus petits ne l’ont pas vécu comme leurs parents et leurs grands-parents. Ce fut de grandes souffrances vécues par ces familles. On souhaite inviter les jeunes à visionner ce film, afin d’en apprendre plus sur ce sujet important!» , poursuit M. Cadieux.

Le défilé

Le lendemain, sur le coup de 13 h, un défilé de la commémoration avait lieu dans les rues de Sainte-Scholastique. C’est une douzaine de tracteurs qui ont fait le tour du territoire, représentant d’ailleurs les douze communautés touchées par l’expropriation de 1969. Nombre de personnes, des supporteurs de tous âges, y ont participé, se déplaçant pour la plupart à pied.

Une courte séance d’information se tenait par la suite dans le stationnement de l’église, ce qui concernait chaque secteur touché par les expropriations. Martine Raymond, l’une des membres du Comité, soulignait qu’à Sainte-Scholastique, un total «de 20 354 acres furent expropriés, soit 2 375 personnes et plus de 127 familles» , ce qui représente la presque totalité du village fondé en 1825, devenu avec le temps secteur de Mirabel. Suite à cet exposé, pour chacune de ces paroisses, les expropriés et/ou leurs descendants étaient conviés à une prise de photo.

Accessible à tous

Cela dit, notez que le film-documentaire indépendant «Le fantôme de Mirabel» est accessible gratuitement sur la plateforme YouTube, pour tous ceux qui désirent le visionner. Pour plus d’informations concernant le Comité pour les expropriés de Mirabel, d’autre part, il est possible de visiter la page Facebook de ce groupe, en inscrivant «Expropriation de Mirabel» dans la barre de recherche du réseau social.