C’est que le syndicat de copropriétés a récemment reçu une mise en demeure de la Ville de Sainte-Thérèse, les sommant de remplacer les arbres atteints, à leurs frais, dans un délai de dix jours. À 150 $ l’arbre, indique Guy Robitaille, résident de la rue Jacques-Lavigne et porte-parole du regroupement, «ça commence à faire cher !». C’est d’ailleurs pour cette raison que les propriétaires demandent à la Ville de leur offrir une compensation financière pour abattre, ramasser et remplacer les frênes morts. Près d’une quarantaine sont touchés tandis qu’une dizaine devront être abattus.
«La Ville devrait mettre en place un programme d’aide pour tous les propriétaires qui possèdent des frênes. Les autres villes autour arrivent à le faire, pourquoi pas Sainte-Thérèse ?», se questionne M. Robitaille qui souhaiterait voir une analyse en profondeur de chacun des frênes être réalisée par des représentants de la Ville de Sainte-Thérèse.
«On aimerait qu’ils viennent voir et qu’ils nous disent lesquels doivent être abattus, lesquels peuvent être traités et qu’ils ajoutent de quelle façon ils comptent nous aider. Là, on nous envoie une mise en demeure et on nous dit ‘arrangez-vous !’ D’autres villes font beaucoup plus que ça !», de rager M. Robitaille avant d’ajouter que dans certaines villes de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), on offre une compensation de 100 dollars par frêne à abattre. D’autres donnent 5 dollars du centimètre du diamètre du tronc de l’arbre et proposent, entre autres, un service gratuit de traitement du frêne aux deux ans, pendant une période limitée.
Une menace pour les citoyens
La Ville de Sainte-Thérèse n’a pas l’intention de changer sa façon de procéder, surtout lorsque les arbres en question présentent un danger pour sa population, comme le sont les frênes attaqués par l’agrile.
«Les arbres malades sont menaçants pour la sécurité des citoyens. Ils doivent être abattus rapidement et il est de la responsabilité des propriétaires de s’occuper dudit abattage», répond la Ville de Sainte-Thérèse, par le biais de sa porte-parole, Mélissa Collins, lorsque questionnée au sujet des frênes morts dans le développement Havre du ruisseau. Elle ajoute que «la Ville n’offre pas de programme d’aide à cet effet».
Revenant sur le dossier du Jardin des sources, Mme Collins précise en outre que les plantules offertes par la Ville visent principalement les frênes malades situés en bordure de la rivière aux chiens, dont la Ville exige l’abattage afin d’éviter les embâcles. Ainsi, les plantules offertes à la résidence du Jardin des Sources, comme indiqué dans le texte paru le 10 juin, visent les frênes situés près des étangs se déversant dans la rivière, d’indiquer Mme Collins.
«Ces plantules n’ont pas le gabarit requis pour être considéré comme un arbre de remplacement. Les frênes situés le long du chemin de la Côte Saint-Louis et de la place des Centaurées doivent être remplacés par le propriétaire de la résidence, selon les spécifications municipales. À Sainte-Thérèse, tous les frênes malades ou morts doivent être abattus et remplacés par des arbres de calibre adéquat par les propriétaires».
Au Jardin des sources, on nous a confirmé que les arbres malades seraient abattus et retirés dans la semaine du 29 juin.
MOTS-CLÉS
Sainte-Thérèse
Agrile du frêne