Le 13 mars dernier, personnalités politiques et élus municipaux se sont rassemblés au Centre d’exploration du parc de la rivière des Mille Îles, à Laval, pour annoncer une initiative pour la préservation du site de la rivière des Mille Îles.
« La rivière des Mille Îles est un secteur riche en biodiversité. Il comprend de nombreuses îles et des terrains en berge représentant des milieux naturels variés, qui recèlent une grande diversité d’habitats fauniques. Près d’une centaine de ces espèces sont en situation précaire, notamment en raison des impacts des activités humaines sur leurs habitats », reconnaît alors Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides.
Vers la création d’un parc de conservation
Plus précisément, ce sont dix municipalités qui s’engagent à entreprendre les démarches nécessaires afin d’obtenir un statut officiel pour les 42 kilomètres de milieux naturels qui bordent la rivière des Mille Îles. Ainsi, le site pourrait couvrir plus de 5000 hectares.
Le parc de conservation métropolitain de la rivière des Mille Îles deviendra d’ici 2024 l’un des plus grands territoires protégés de la grande région de Montréal. Il sera composé d’une grande mosaïque d’aires protégées, incluant le refuge faunique de la Rivière-des- Mille-Îles, dont le projet d’agrandissement est actuellement à l’étude.
Ainsi, la réalisation du parc contribuerait à l’atteinte de l’objectif de protection de 30 % du territoire que s’est fixé la Communauté métropolitaine de Montréal d’ici 2030.
Une déclaration commune
Les maires et mairesses de Laval, Rosemère, Deux-Montagnes, Boisbriand, Mascouche, Terrebonne, Sainte- Thérèse, Saint-Eustache, Lorraine et Bois-des-Filion ont profité de l’annonce pour signer une déclaration commune qui appuie leur engagement envers la création du parc de conservation métropolitain de la rivière des Mille Îles.
« La déclaration commune signée aujourd’hui par tous les partenaires engagés dans cette démarche régionale vient confirmer la volonté de tous, de l’importance de mettre en valeur ce joyau naturel, qui se distingue du produit touristique des Laurentides », fait valoir Pierre Charron, maire de Saint-Eustache et préfet de la MRC de Deux-Montagnes.
En signant cette déclaration, les 10 élus municipaux promettent la création d’une Table de concertation régionale de la rivière des Mille Îles qui sera gouvernée par l’organisme Éco-Nature. Son mandat serait de bâtir une vision commune du futur Parc, d’en consolider la gouvernance et le statut et d’en garantir l’intégrité et la pérennité.
« La Ville de Rosemère appuie la mission d’Éco-Nature soit de protéger, conserver et mettre en valeur prioritairement la rivière des Mille Îles et ses affluents par des gestes concrets et nous sommes fiers de poursuivre sur cette lancée afin d’assurer la pérennité de ces écosystèmes magnifiques et fragiles que sont la rivière et ses berges », déclare Eric Westram, maire de la Ville de Rosemère et préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville.
D’une autre part, les 10 municipalités s’engagent à être transparent envers les citoyens en leur rendant des comptes sur l’avancement du projet par l’entremise d’un rapport de suivi annuel qui sera rendu public. « Nous sommes heureux d’être parmi les cosignataires de cette déclaration qui permet d’appuyer moralement ce projet de mise en valeur d’un magnifique milieu naturel tout en maintenant le caractère unique de Bois-des-Filion », appuie Gilles Blanchette, maire de Bois-des-Filion.
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