De plus, les espèces régulières ont pris l’habitude de visiter fréquemment les postes de nourriture, en raison de la longue période de froidure sibérienne qui a sévi dans le sud du Québec. Enfin, les premiers oiseaux du printemps commencent à se manifester autour de nos maisons.
La rareté de la nourriture (graines et cônes des conifères) en milieu boréal a entraîné le déplacement d’espèces d’oiseaux vers les territoires du sud du Québec, notamment les régions des Basses-Laurentides et de l’Outaouais.
Le sizerin flammé, le durbec des sapins, le gros-bec errant, le tarin des pins, le bec-croisé bifascié et le bruant hudsonien figurent sur la liste des oiseaux boréaux fréquentant nos plateaux de nourriture.
En ce qui a trait au sizerin flammé, celui-ci est abondant en cette période. Des membres du Club d’observateurs d’oiseaux de Mirabel mentionnent des rassemblements de plus de 50 oiseaux autour des mangeoires.
La plupart de ces oiseaux boréaux au plumage coloré sont encore dans nos parages. Il faut en profiter pour contempler ces jolis oiseaux, car ceux-ci partiront bientôt pour les contrées nordiques.
Du côté de nos oiseaux réguliers, on ne se lasse pas d’observer, entre autres espèces, le geai bleu, la sittelle à poitrine blanche, la mésange à tête noire et le pic chevelu.
Dans nos parages, mentionnons la présence de plusieurs harfangs des neiges dans les champs de Mirabel, lesquels pourront demeurer dans la région jusqu’au début du mois d’avril.
On peut aussi observer, dans ces champs, des groupes d’alouettes hausse-col et de plectrophanes des neiges.
Signe avant-coureur du printemps tant attendu, des observateurs d’oiseaux du sud de la province signalent l’arrivée des premiers carouges à épaulettes.
Oiseau national du Canada
La Société géographique royale du Canada organise un sondage en vue de déterminer l’emblème aviaire du Canada. Celle-ci entend soumettre le résultat du sondage au gouvernement canadien en vue du 150e anniversaire de la Confédération, en 2017.
Fait surprenant, le Canada n’a jamais nommé officiellement un oiseau national, alors que la plupart des pays affichent avec fierté leur emblème aviaire national. Par exemple, les États-Unis et la France véhiculent les images du pygargue à tête blanche et du coq, symboles respectifs de ces pays.
Soulignons que toutes les provinces ont décrété de manière officielle un oiseau comme emblème. En 1987, le gouvernement québécois a en effet proclamé le harfang des neiges comme symbole ailé, à l’issue d’un concours auprès du monde ornithologique de la province.
À titre indicatif, notons que le plongeon huard s’avère l’étendard ailé de l’Ontario, alors que le geai bleu et la mésange à tête noire sont les symboles aviaires respectifs de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick.
En Colombie-Britannique et en Alberta, les autorités ont désigné le geai de Steller et le grand-duc d’Amérique.
Les modalités du concours (en français et en anglais) sont présentées sur le site de Canadian Geographic, le magazine de la Société géographique royale du Canada. On peut aussi voter en ligne, sans être abonné à la publication: [www.canadiangeographic.ca].