logo journal nord-info
icon journal
Des parents blainvillois veulent plus de sécurité aux abords de la piste cyclable

Des parents blainvillois veulent plus de sécurité aux abords de la piste cyclable

Publié le 08/06/2022

L’accident de vélo qui a plongé dans le coma le jeune William Brodeur soulève la consternation chez un groupe de parents qui exhorte la Ville de Blainville à renforcer les mesures de sécurité près de la piste cyclable, devant l’école élémentaire Fontainebleau.

Des pères et des mères de familles qui craignent pour la sécurité de leurs enfants sont sortis dans la rue. « Les automobilistes utilisent la piste cyclable comme voie de dépassement. C’est une vraie piste de course », s’inquiète Pino Bocchino, père d’un garçon de six ans inscrit à l’école Fontainebleau.

« Il faut trouver des solutions permanentes pour trouver le moyen de faire lever le pied des automobilistes. Trop de comportements téméraires surviennent ici, comme des virages en U, des demi-tours interdits », martèle le citoyen de Blainville Florent Gravel, qui avait organisé cette conférence de presse.

Parmi les parents qui sont venus exprimer leurs inquiétudes, il y a cette mère de deux jeunes femmes de 17 et de 22 ans et d’un garçon de 18 ans qui se souvient de l’époque où ses enfants fréquentaient l’école Fontainebleau.

« Je voyais venir la problématique. Je demeure à moins de 2 kilomètres de l’école. Chaque matin et soir, je venais porter et chercher les enfants et c’était évident que la situation n’irait pas en s’améliorant. On voyait que le quartier s’agrandissait sans que des mesures supplémentaires soient installées. Actuellement, il y a beaucoup de va-et- vient et c’est de plus en plus dangereux », souligne Josée Deschênes.

La ville réagit vigoureusement

La Ville de Blainville a installé les bollards en bordure de la piste cyclable durant la conférence. « Dans l’immédiat, la Ville achève l’installation des mesures d’atténuation de la vitesse partout dans la ville », répond la mairesse de Blainville, Liza Poulin.

De plus, la ville mentionne qu’elle mène actuellement diverses études de circulation à la grandeur du territoire afin de bien cerner les problématiques et adopter les mesures efficaces en fonction de ces problématiques.

Pour Guylaine Beaudoin, une ancienne candidate au poste de conseillère municipale, ce ne sont pas des actions concrètes : « Il existe des solutions permanentes à faible coût et rapidement réalisables, mais il faut de la volonté politique ».

Il n’en fallait pas plus pour que la mairesse Poulin saisisse la balle au bond : « Je me désole de la récupération indécente de ce triste accident par nos opposants politiques. Ce n’est pas dans nos valeurs d’agir de cette façon ».

La mairesse assure avoir parlé à la mère de William pour lui offrir tout son soutien : « L’enquête policière est toujours en cours et tant que la police n’aura pas terminé son enquête, il faut éviter de tirer des conclusions trop hâtives sur la responsabilité de tous et chacun. Il y a des limites à ne pas franchir et nos opposants l’ont franchie ».

Notons que lors de la conférence, trois policières et la brigadière assuraient la sécurité à la sortie des classes.

« Nous avons demandé une présence accrue de la police car nous avions demandé aux organisateurs de tenir leur conférence de presse à un autre moment que lors de la fin des classes, mais il semble que ce n’était pas possible. Nous devions prendre aucune chance d’où la grande présence policière cette journée-là », explique Mélanie Poirier du Centre de services scolaires des Mille-Îles

L’école Fontainebleau dénombre quelque 530 élèves du préscolaire, des trois cycles du primaire en plus d’accueillir une clientèle présentant un trouble du spectre de l’autisme.