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Photo Doris Hall (courtoisie)
L’équipe au travail pour repérer des amphibiens à risque.

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Photo Doris Hall (courtoisie)

Des patrouilleurs pour protéger la biodiversité

Publié le 15/08/2022

Vous les avez peut-être croisés sans savoir ce qu’ils font exactement. Sachez que ce sont des patrouilles qui ont pour mandat de protéger et recenser plusieurs espèces menacées qui côtoient et traversent la piste cyclable La Seigneurie des Plaines. Celles-ci ont été mises en place par la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines et la Ville de Terrebonne, avec le concours d’Initiatives Biodiversités.

La mission de cet organisme basé à Mirabel est de produire de la biodiversité, en diminuant les risques et la mortalité d’origines anthropiques, mais aussi en préservant et en améliorant l’habitat de ceux-ci. De plus, l’organisme à but non lucratif profite des initiatives de conservation pour impliquer des jeunes qui vivent des difficultés d’intégration socioprofessionnelle.

Élément déclencheur

« Nous avons eu des échanges avec Jay VanderGaast, un citoyen de la ville et guide-ornithologue de portée internationale. Lors des confinements, il a remarqué beaucoup de mortalité de couleuvres sur la piste cyclable La Seigneurie des Plaines. Ses informations nous ont révélé une problématique pour laquelle nous voulons trouver des solutions », mentionne Gilles Dufour, vice-président et directeur général chez Initiative Biodiversité.
Celle-ci mise en place va permettre à des équipes de documenter la présence d’espèces sur la voie et les alentours pour ensuite les géolocaliser et comprendre les phénomènes de zones plus à risque.

« Nous aimerions apporter des aménagements favorables et de la signalisation à la faune pour limiter les risques de collision et avertir les cyclistes. Présentement, on est à la première étape du projet. On s’entraîne à collecter les informations pour avoir à l’automne une vision plus globale », explique M. Dufour.

En date du 8 août, 77 observations ont été rapportées. « Le but, c’est d’étudier la cohabitation de reptiles, amphibiens et tortues avec nous et d’agir pour leur protection. En même temps, ça permet aux jeunes et au grand public d’en savoir plus sur leur environnement immédiat. Les gens se préoccupent de ce qui les entoure et ça les éduque sur une réalité », renchérit-il.

Implications

Le projet est participatif. Il y a des jeunes adultes issus des carrefours jeunesse emploi (CJE) de Mirabel et Thérèse-De Blainville qui se relaient sur la piste cyclable. « C’est vraiment une belle idée. Ça crée un sentiment d’appartenance, le travail favorise l’environnement. Ça permet aussi un apprentissage en biologie en plus de nous garder actifs. Ça concorde bien avec nos objectifs de réinsertions socioprofessionnelles. À la fin de l’été, on va avoir couvert la piste cyclable La Seigneurie des Plaines et les dix derniers kilomètres au sud du Parc linéaire du P’tit train du Nord deux fois », mentionne Joël Guye-Perrault, agent de projet au Carrefour Jeunesse-Emploi Thérèse-De Blainville.

Notons que chaque équipe est composée de huit jeunes et d’intervenants assisté par un programme de volontariat géré par les CJE. Certains employés de la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines ont aussi reçu une formation pour procéder à la récolte de données.

Initiatives Biodiversité et ses partenaires invitent les utilisateurs à signaler leurs observations de reptiles, amphibiens et tortues sur la plateforme iNaturalist, accessible via le https://inaturalist.ca/.

L’ensemble des renseignements va permettre d’émettre des recommandations pour une meilleure cohabitation entre les usagers de la piste cyclable et la biodiversité environnante.

Plus d’informations se retrouvent au www.facebook.com/initiativesbiodiversite.