Qu’ont en commun Alycia, Charlotte, Maya, Hector, Big Ben et Angie? Ce sont tous des compagnons à quatre pattes des deux zoothérapeutes du CHSLD Drapeau-Deschambault et du pavillon Hubert-Maisonneuve, Nancy Douville et Isabelle Guibord.
Tous les vendredis, c’est jour de visite pour ces deux professionnelles qui réussissent à toucher et émouvoir le cœur et la mémoire des résidents des deux établissements. En tout et partout, elles assurent une présence auprès des bénéficiaires 48 semaines par année, à raison de trois heures par semaine dans chaque centre. La Fondation Drapeau et Deschambault investit 17 000 $ annuellement pour que soient délivrés ces soins qui touchent directement les patients et leur procurent une qualité de vie.
Ces deux membres de la Corporation des zoothérapeutes du Québec se sont rencontrées alors qu’elles étudiaient à la même école pour devenir zoothérapeutes. Elles ont d’ailleurs passé plus de 500 heures à étudier dans leur domaine, et que dire de leur chimie, qui est belle à voir.
Des rencontres individuelles
Aujourd’hui travailleuses autonomes, elles sillonnent plusieurs résidences et CHSLD de la région pour venir en aide à différentes clientèles jeunes et moins jeunes. En général, ce sont une quarantaine de patients qu’elles visitent par semaine au pavillon Hubert-Maisonneuve et au CHSDL Drapeau-Deschambault. Elles font des rencontres individuelles qui durent une dizaine de minutes chacune dans les chambres des patients.
«Lors de notre arrivée au CHSLD, on se présente au bureau des techniciennes en loisirs et on consulte une liste des résidents qui ont le moins participé aux activités de groupe dans la semaine. On priorise ces patients en premier. Par la suite, nous visitons les patients dont on a noté un intérêt pour la visite des animaux et nos habitués» , explique Nancy Douville.
Des amis tout doux
Pour intervenir auprès de leurs clientèles, Nancy et Isabelle sont accompagnées de chiens qu’elles jugent appropriés pour leur clientèle. «Tous nos chiens sont des épagneuls Cavalier King Charles. Nous avons choisi cette race car elle est très douce, très sensible, et ces chiens semblent ressentir les émotions que vivent les gens qu’ils côtoient» , explique Isabelle Guibord.
Et on le voit facilement que ces chiens sont faits pour l’emploi, eux qui se laissent jouer dans le pelage et caresser sans signe de stress. Un tableau attendrissant quand on assiste à leurs interventions avec les patients dont le visage s’illumine au contact de l’animal.
«Quelquefois, certains résidents, qui ne parlent plus beaucoup à cause du stade de leur maladie, vont se remettre à parler et sourire durant les séances de zoothérapie. Par exemple, une patiente que j’ai saluée plus tôt ce matin et qui ne m’a pas répondu, s’est spontanément mise à parler avec Big Ben quand nous l’avons mis en contact avec elle» , explique Nancy Douville.
Et que dire de plus quand on assiste de visu à ces petits miracles comme lorsque cette même patiente, au visage plutôt fermé, a murmuré dans mon sillage, alors que nous quittons l’aile avec les chiens: «Ils sont beaux les petits chiens!»
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