Malgré leurs appels à l’aide auprès de la ville de Sainte-Thérèse, Jean-Pascal et Pascale Orsoni sont forcés de voir l’état de leur terrain se dégrader sérieusement. Espérant un appui de la part de la nouvelle administration municipale, le couple constate que leur problème est de retour à la case départ.
C’est en 2020, soit dix ans après l’acquisition de leur maison située sur la rue Hemlock, que M. et Mme Orsoni constatent que leur terrain commence à s’affaisser. « Le 3 août 2020, ça s’effondre. En septembre la même année, l’ingénieur de la ville nous demande de vider notre piscine pour ne pas rajouter du poids sur le terrain. Ça donne une idée à quel point c’est fragile », s’inquiète Mme Orsoni.
Depuis, la situation continue de se détériorer, causant deux nouveaux profonds trous en 2021. Pourtant, l’ingénieur de Cima, mandaté par la ville en 2020, mentionne que si le terrain continue de se détériorer, la ville devait urgemment soutenir le terrain pour éviter un affaissement majeur. « Ça fait maintenant trois étés que nous sommes privés de notre terrain », révèle Mme Orsoni.
Étant donné que la situation semble être liée au ruisseau Charron qui traverse leur cour, il est évident pour le couple qu’il n’a pas à endosser les 500 000$ qui sont estimés pour venir à bout de leur problème. « Selon moi, la responsabilité de la ville est entière dans notre dossier », appuie Mme Orsoni.
Nouvelle administration, même problème
Dans la foulée de la dernière campagne électorale, les propriétaires ont finalement vu une avancée à leur problème quand Christian Charron a offert son aide s’il se faisait élire à la mairie. « Il disait qu’il était complètement alarmé de la situation et qu’on pouvait lui faire confiance, qu’ils allaient régler le problème, soutient Mme Orsoni. M. Charron s’était engagé et c’est pour cette raison que je me suis engagée aussi ardemment dans sa campagne ».
C’est d’ailleurs une affirmation que le maire de Sainte-Thérèse a faite publiquement sur les réseaux sociaux, quelques jours avant son élection. « On s’occupe de notre monde. On n’a pas peur d’aller au-devant des gens pour les écouter et mettre en place les solutions qui s’imposent. Au lieu de se cacher en arrière des avocats, puis de regarder à chaque mois les factures grimper, payées par les contribuables. Ça s’appelle : prendre ses responsabilités et régler les problèmes », écrit-il à propos de la situation de la famille Orsoni.
Les espoirs des propriétaires sont rapidement tombés quand ils ont appris que la ville s’attend néanmoins à ce qu’ils prennent en charge la moitié des frais. « On parle de travaux d’un demi-million de dollars quand même », insiste Mme Orsoni. Ainsi, le couple se retrouve dans un processus judiciaire qui nuit à la résolution de leur problème. « On devait plaider en mars, explique Mme Orsoni. Mais si on gagnait, l’avocat de la ville avait un mandat pour faire appel. Notre avocate nous a conseillé de demander le procès final pour éviter une perte de temps et d’argent ».
« On ne peut rien faire en attendant le prochain procès qui se tiendra en novembre 2022. On ne peut qu’attendre que ça s’effondre. On trouve ça dramatique, car on va passer encore une année dans le stress », s’inquiète la propriétaire.
Considérant le processus judiciaire, Christian Charron n’a pas tenu à commenter. Jean-Pascal Orsoni précise toutefois que malgré leurs déceptions actuelles, la faute ne va pas nécessairement à Christian Charron et à son administration : « Nous n’en serions pas ici aujourd’hui si la mairesse précédente avait assumé ses responsabilités. M. Charron est pris avec un triste héritage de Sylvie Surprenant ».
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