La rencontre de négociation du 28 janvier n’a pas permis de progresser. Face au manque d’initiative du gouvernement, cette grève vise à souligner l’urgence d’améliorer les conditions de travail et les salaires dans un secteur gravement affecté par la pénurie de personnel. La CSN, qui représente 80 % des CPE syndiqués, n’exclut pas d’autres journées de grève si les négociations n’avancent pas.
La fédération revendique notamment une charge de travail allégée, une rémunération compétitive pour favoriser l’attraction et la rétention du personnel, des primes pour les régions éloignées et des mesures pour améliorer les services aux enfants, tels que des ratios éducatrices-enfants adaptés et un soutien accru pour les enfants ayant des besoins particuliers.
« Le gouvernement a une stratégie déplorable. Il laisse traîner la négociation alors qu’il est urgent d’implanter des solutions ambitieuses pour freiner la pénurie dans les CPE. Il devra expliquer aux parents pourquoi il refuse d’en faire plus pour s’assurer de bonifier nos conditions de travail. Les 13 000 travailleuses des CPE de la CSN ont montré le 23 janvier à quel point elles sont mobilisées. Elles sont prêtes à remettre ça le 6 février », affirme Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS–CSN, ajoute : « Une des choses que le gouvernement ne semble pas comprendre, c’est que les problèmes qui touchent nos CPE concernent l’ensemble des employés et toutes les régions. Si la pénurie est forte partout, elle l’est encore plus dans certaines régions éloignées, d’où l’importance d’implanter des primes à ces endroits. Quand un CPE a du mal à recruter des responsables à l’alimentation ou des agentes et des agents administratifs, cela a un impact sur les enfants. C’est pourquoi la négociation ne doit laisser personne derrière. »
Pour Caroline Senneville, présidente de la CSN, « le gouvernement ne peut pas ignorer le cri du cœur des travailleuses des CPE. Chaque jour, elles prennent soin de nos tout-petits. Elles veulent continuer de le faire, mais pour ça, il faut bonifier leurs conditions de travail et leurs salaires. Notre réseau des CPE est un joyau qui permet aux femmes de pleinement participer au marché du travail. Il faut continuer de tout faire pour le développer et actuellement, ça passe par la négociation. »
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