Le 10 septembre 2008 est un jour sombre dans la vie de Sylvain Miron et Isabelle Ladouceur. Cette journée-là, leur fille de 12 ans, Andréanne, s’est pendue dans sa chambre.
Bien qu’il puisse sembler impensable pour un parent de survivre à la mort de son enfant, il est possible d’y arriver, «avec de l’aide» , insiste toutefois Sylvain Miron. Celui-ci n’a d’ailleurs pas hésité à y recourir, quelques jours seulement après avoir perdu sa fille, en 2008, en acceptant d’attraper les mains que lui ont alors tendues les intervenants du Centre de prévention du suicide le Faubourg.
«Quand ça arrive, dit-il, tu perds la notion du temps. C’est l’adrénaline qui te tient debout. Tu n’es plus là. Aujourd’hui, je suis capable d’en parler parce que j’ai eu le temps de cogiter cela, mais sans le Faubourg, je ne sais pas où je serais. Je n’aurais probablement pas passé au travers» .
Dès les funérailles d’Andréanne, le 15 septembre, les gens du Faubourg étaient présents pour rencontrer les Miron et leur apporter leur soutien.
«Je ne m’en souviens même pas! Je l’ai su par la suite! Tu es tellement dans une situation où tu es dépourvu et où tu n’as plus de points de repère que ça te prend quelqu’un qui est formé et qui sait quoi faire pour t’aider. À chaque fois que j’y allais, ça demandait un effort, mais j’en ressortais avec un bagage incroyable.»
S’impliquer
Depuis dix ans, Sylvain Miron multiplient les activités de collecte de fonds afin d’aider le Faubourg (et Tel-Jeunes) à poursuivre sa mission. En plus d’offrir des conférences un peu partout en province, il organise aussi des randonnées-bénéfice à vélo. En 2011, à titre d’exemple, il a traversé le Canada à bicyclette et ainsi amassé de précieuses sommes pour financer les causes qui lui tiennent à cœur et les faire connaître davantage. Le printemps prochain, il roulera dans les rues de Piedmont pour amasser des fonds.
«Beaucoup de gens ne connaissent pas le Faubourg. On y offre des services de prévention par le biais des lignes d’aide, entre autres, de même que des services pour les endeuillés. Lorsqu’un tel événement se produit dans ta vie, tu te penses seul au monde et c’est là que le Faubourg fait une différence.»
Faire une différence
Il est possible de venir en aide au Centre de prévention du suicide le Faubourg en visitant le [http://cps-le-faubourg.org/]. Une autre excellente façon de s’impliquer est de participer au souper-gala qui aura lieu le 13 mars au Club de golf Le Blainvillier. On peut soit prendre un billet pour cette soirée, donner à l’encan silencieux lors de la soirée ou encore prendre un plan de partenariat. Tous les détails se trouvent sur le site Internet de l’organisme.
Rappelons que 96 suicides complétés ont eu lieu sur le territoire laurentien en 2018. Plus de 75 % des décès par suicide sont commis par des hommes. Les hommes de 45 à 64 ans sont les plus à risque de commettre une tentative de suicide.
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