Roxanne Lajoie, enseignante de français et coordonnatrice de l’option Littérature du programme Arts, lettres et communication du Collège Lionel-Groulx, montre l’exemple dans son milieu. En plus d’avoir le reçu Prix d’excellence en pédagogie du Collège lors du Gala de reconnaissance 2023, elle est l’unique membre de son établissement à s’être vue discerner la Mention d’honneur de l’Association québécoise de pédagogie collégiale (AQPC) – une récompense plus que méritée pour vingt-cinq années de dévouement.
Voyages à l’étranger, déambulations poétiques, expositions littéraires et mise sur pied d’une foule d’autres activités de son gré ; celle qui est aussi autrice fait tout pour que ses élèves connaissent une expérience complète et immersive de leurs apprentissages.
« Je donne beaucoup, je donne ce que j’ai à donner, affirme-t-elle en direct de Collioure, un village côtier du sud de la France où elle se trouvait en résidence d’écriture. C’est génial : je suis moi-même, je fais ce que j’aime, je le fais bien et on reconnait que je le fais bien. »
Plus tôt en juin, Roxanne Lajoie regardait s’élargir les horizons culturels d’un groupe de collégiens lors de la première édition d’un voyage France-Espagne qu’elle avait organisé avec son collègue Éric Montpetit. C’est ce genre de projet, concrétisé par et pour les « esprits lumineux » des jeunes qu’elle côtoie, qui la pousse à poursuivre son métier et lui vaut des reconnaissances.
« Je pense que ça arrive juste au bon moment, estime-t-elle au sujet de sa Mention d’honneur. Depuis les deux dernières années, je me suis beaucoup, beaucoup donnée pour arriver à cet aboutissement de voyage. »
Transmettre le goût pour les lettres
Ce printemps, l’enseignante a, entre autres choses, animé une déambulation dans le quartier de Saint-Henri pour ses élèves en formation régulière, afin de consolider les notions qu’elle donnait sur l’univers de l’autrice Gabrielle Roy. Même parmi les moins friands de littérature, l’initiative a été « très bien reçue », d’après Roxanne Lajoie.
« Tous ceux qui sont venus ont découvert une partie de la ville différente, affirme-t-elle. Ils ont découvert qu’un roman s’appuyait sur un lieu pour se construire, mais aussi ce que ce lieu-là rendait au roman. »
Selon l’enseignante, c’est grâce à une succession de petites mesures de la sorte que l’option Littérature goûte à un engouement marqué ces derniers temps : quarante-cinq inscriptions ont été enregistrées pour la session prochaine, soit environ le double qu’il y a deux ans.
« Tout l’effort qu’on met en place commence à fonctionner », se réjouit Roxanne Lajoie.
Remerciée par l’AQPC… mais aussi par les étudiants
« J’ai eu le plaisir de l’avoir comme enseignante lors de mon premier cours de littérature au collégial, écrit un ancien élève de Roxanne Lajoie sous une publication LinkedIn du Collège Lionel-Groulx. Je me rappelle bien que nos séances de cours se distinguaient positivement de celles d’autres collègues avec qui j’échangeais sur le sujet. »
Si une grande implication peut devenir drainante à certains moments du calendrier scolaire, elle prend tout son sens lorsque les jeunes s’impliquent pareillement et en ressortent stimulés, explique Roxanne Lajoie.
« Mes étudiants grandissent de ça et c’est là mon plus grand bonheur, souligne-t-elle. Quand la machine se met en marche et qu’on [les] voit heureux d’être là, heureux d’apprendre, ça fait toute la différence. »
En dehors d’une salle de classe, Roxanne Lajoie ne cesse de créer. Passionnée de poésie et de l’univers du Japon, elle a notamment publié des haïbuns, des recueils de haïkus et des nouvelles.
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