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 «On n’a pas eu le choix d’agir» – Roch-André Malo, CSSMI

Photo Reine Côté –

Le directeur général du Centre de services scolaire, Roch-André Malo, s’est exprimé sur le dossier de la francisation lors d’un point de presse, le 16 septembre dernier.

 «On n’a pas eu le choix d’agir» – Roch-André Malo, CSSMI

Publié le 23/10/2024

La direction du Centre de service scolaire des Mille-Îles affirme que la fermeture des classes de francisation ne pouvait être évitée, compte-tenu des règles budgétaires gouvernementales qui imposent un nombre maximal d’étudiants définis comme Équivalent temps plein aux CSS.

Interrogé sur les récentes classes de francisation annulées, le directeur général du CSSMI, Roch-André Malo, a accepté d’expliquer plus en détails la décision entourant les 13 classes fermées.

« C’est un drame humain pour ces gens-là qui pensaient venir en francisation, dont un emploi est en jeu, le statut social de ces personnes-là au niveau de l’immigration peut jouer selon le niveau qu’ils ont atteint ou pas. Il n’y a personne qui a fait ça de gaieté de cœur », affirme-t-il.

Des règles imposées

Selon les règles budgétaires imposées (qui se distinguent du budget), le CSSMI devait composer avec un nombre maximal d’étudiants à temps plein, lequel a été fixé à 22 étudiants pour la rentrée automnale 2024.

« Nos règles budgétaires, ce qu’elles nous disaient, c’est qu’on n’avait pas le droit de déclarer plus de 22 étudiants en francisation à temps plein (ETP – équivalent temps plein). Et on avait 260 élèves inscrits. On n’a pas eu le choix d’agir », assure le directeur général du CSSMI.

« Et c’est bien à contrecoeur que l’on a coupé des postes, que l’on a fermé des groupes », insiste-t-il.

Certification en cause

En respectant le nombre de ETP permis, la CSSMI s’assure que tous les étudiants recevront une attestation reconnue. En dépassant le nombre ciblé, le CSSMI risquait gros.

« En fait, on nous a mis une limite sur ce que je pouvais déclarer en francisation, sans égard à l’argent que j’ai eu ou que je compte utiliser pour ça. Même si l’on s’était dit : « on va l’offrir le service, je vais prendre 2 millions de plus ailleurs, puis je vais l’offrir le service ». Mais si je ne peux pas déclarer ces élèves-là, Ils n’auront pas de certification », explique M. Malo.

Et pourquoi le budget alloué ne permettait-il pas plus d’étudiants? Parce que la photo ayant servi d’année cible est celle de 2020-2021. Or, le CSSMI a connu une forte croissance de demandes en francisation depuis.

Une croissance exponentielle, selon les propres termes de Roch-André Malo. « Mais ils sont revenus un certain nombre d’années en arrière pour atteindre leur cible et pour distribuer leurs ETP.»

« Est-ce qu’il y aura des ajustements? Parce qu’il y a quand même eu des modifications. Tout ça, on sait que c’est en discussion, en négociation. Ça chemine. Est-ce qu’on aura à un moment donné une bonne nouvelle et on va pouvoir rouvrir des groupes? Tout ce que je peux, c’est le souhaiter », conclut le directeur général du CSSMI.

Le Centre de formation professionnelle de Saint-Eustache accueillait donc 48 élèves à la rentrée automnale dans ses classes de francisation pour une formation d’une demi-année, soit 24 élèves en équivalence d’une année et qui recevront une certification d’études.