Dans un contexte où l’ordre mondial se trouve bouleversé par l’arrivée du président Trump, dont l’imposition de tarifs douaniers et les ambitions territoriales s’inscrivent en plein cœur des préoccupations actuelles de tous les partis politiques fédéraux canadiens, le chef du BQ y est allé d’un long plaidoyer en faveur de la place unique du Québec sur l’échiquier politique.
« Un territoire disposant d’atouts et de richesses comme nulle autre province au Canada », a-t-il commenté, notant au passage que le Québec est un peu « l’antithèse de M. Trump car le Québec est très probablement la société la plus progressiste sur le continent ».
Le BQ, le vrai défenseur des Québécois
Or, les candidats actuels à la direction du PLC, observe-t-il, sont tous de Toronto, qui est le milieu des banques de Toronto et donc sensibles à leurs propres investissements, notamment dans le pétrole de l’Ouest, tandis que le Parti conservateur de Pierre Poilièvre agit comme lobbyiste même pour le pétrole de l’Ouest.
« Il n’y a personne dans les autres partis politiques qui prendra fait et cause pour les enjeux économiques qui, sans être exclusifs au Québec, sont la signature du Québec », a souligné M. Blanchet, en ciblant l’aluminium, les produits de la forêt québécoise, les minéraux rares et stratégiques dont le phosphate et le système de gestion de l’offre en agriculture.
« Le message fondamental que l’on doit se donner dans ces circonstances-ci, c’est que la voix de la raison sera toujours meilleure conseillère que la peur. La voix de la raison sera toujours meilleure conseillère que la lâcheté, que les compromissions et qu’ultimement les bons vont gagner. »
Le Québec est un meneur mondial en aérospatial, en intelligence artificielle, et les chantiers navals les plus performants au pays sont dans la Belle Province, a assuré le chef du BQ, avant d’insister sur l’identité culturelle québécoise et son offre incomparable dans le domaine des arts.
L’identité culturelle unique du Québec
« Il y a plus d’emplois dans le secteur des arts et de la culture au Québec que dans n’importe quelle autre province. Et on n’en parle jamais. Si on réussit à expliquer aux Québécois qu’il est fondamental de préserver et de redonner de l’énergie à notre milieu des arts et de la culture, les gens vont dire : «Il n’y a évidemment que les gens du Bloc québécois pour faire ça». Et si on les convainc de ça, ils vont dire : «Ils ont sûrement raison aussi pour l’aluminium, puis les pêches, puis le bois, puis l’aérospatial, puis l’intelligence artificielle et tout le reste». C’est peut-être la raison pour laquelle, à la fin, on va gagner. Parce que notre bataille est une bataille de cœur, une bataille de fierté. »
« Et surtout, a insisté Yves-François Blanchet, le Bloc québécois va rester l’intégralité du Bloc québécois, avec les valeurs du Bloc québécois, les convictions plus souvent qu’autrement très social-démocrate du Bloc québécois, la défense inconditionnelle de la langue française, un parti pris pour les plus démunis et vulnérables de la société, un parti pris pour absolument l’égalité entre les femmes, les hommes, les genres et l’identité que les gens se choisiront dans un monde qui est en train de tourner le dos à 50, 60 ou 70 ans de progrès pour retourner à quelque chose qui va ressembler au Moyen-Âge. »
Un départ, une arrivée
M. Blanchet a commenté au passage le départ de la vie politique de la députée actuelle de Thérèse-De Blainville, Louise Chabot, dont il a souligné l’excellent travail au sein de son caucus.
Puis il a exprimé son enthousiasme d’accueillir dans ses rangs Marie-Noëlle Closson-Duquette, une femme à l’énergie et dynamisme reconnus et dont on lui a vanté les incontournables compétences et implications sociales et économiques dans la MRC Thérèse-De Blainville.
MOTS-CLÉS
Thérèse-De-Blainville
Bloc Québécois
Yves-François Blanchet
Marie-Noëlle Closson-Duquette