«Malheureusement, depuis plusieurs années, nous constatons que nos garçons éprouvent plus de difficulté à l’école et qu’ils décrochent davantage que les filles. Dans ma famille comme dans la vôtre, on retrouve des garçons dans les classes spéciales en plus grand nombre que les filles», a d’abord commenté le candidat.
Lucien Vallée constate également qu’un moins grand nombre de garçons atteignent l’université que les filles, et pourtant les garçons ne sont pas moins intelligents. Il se pose donc certaines questions: «De quoi dépend donc que les garçons sont défavorisés à l’école? Serait-ce que l’école ne leur convient pas? Sommes-nous assez honnêtes pour reconnaître que notre pédagogie actuelle ne convient pas à la majorité des garçons?»
Selon lui, la société, dans un grand souci d’égalité, a créé l’uniformité. Or, bien que les filles et les garçons soient égaux, ils apprennent de façon différente. Mais pour des raisons de facilité, le système d’éducation a mis en place une pédagogie qui convient aux filles et tant pis, dit-il, pour les garçons qui ne s’y adaptent pas.
«En fait, explique-t-il, l’égalité des rôles sociaux entre femmes et hommes ne date en Occident que d’une quarantaine d’années, et n’existe pratiquement même pas en Orient. Ainsi, depuis près de trois millions d’années que les hominidés sont apparus sur terre, le rôle respectif des femmes et des hommes a inscrit dans les gènes de chacun des habiletés et des aptitudes différentes pour répondre aux besoins de survie. La femme est aux petits soins. L’homme va à la chasse et à la guerre.»
Pour ce qui est de l’impact à l’école: «Les filles, dit Lucien Vallée, sont naturellement douées pour les travaux bien fignolés, propres et bien écrits. Elles travaillent en classe avec patience, minutie et tranquillité. Elles ne dérangent pas l’enseignant et remettent des devoirs propres et bien présentés.»
Il ajoute: «Les garçons au contraire ont en général une tendance à accomplir la tâche vite et bien, sans fignolage et finition fine. Ils réalisent le travail à faire et laissent de côté la minutie pour passer à une autre tâche ou pour relaxer en attendant le prochain défi.»
Il apparaît donc évident pour M. Vallée que la pédagogie actuelle de nos écoles, qui exige un travail individuel, soigné et en silence, ne correspond pas du tout à la nature innée des garçons, mais s’adapte préférablement aux manières de faire des filles. Afin de contourner cette difficulté de la pédagogie à tenir compte de la nature des garçons, Lucien Vallée veut présenter quelques propositions s’il est élu.
Par exemple: «Que la commission scolaire mette en place des écoles à vocation linguistique, musicale, mécanique, horticole, sportive, vétérinaire, aéronautique, etc. Que les écoles puissent développer des projets éducatifs spécifiques axés sur une thématique englobante tels que la chevalerie au Moyen Âge, les légions romaines ou les équipes de sport. Que les écoles de quartier soient délaissées pour favoriser des écoles à pédagogie plus spécifiques. Que le choix de l’école, selon des projets spécifiques, revienne aux parents et que le transport scolaire soit repensé pour permettre ce choix des parents.»
