Si le nom d’Élie Fallu est peu connu des jeunes générations, il reste toutefois notoire pour bon nombre de Thérésiens, mais également des citoyens de la région des Basses-Laurentides, qui ont connu celui devenu maire de Sainte-Thérèse après avoir été député, puis ministre provincial.
Mais bien avant son implication politique, M. Fallu était issu du monde de l’éducation. D’abord en fréquentant l’Université d’Ottawa, l’Université de Montréal et l’Université Laval, ainsi que les prestigieuses Université de la Sorbonne et de l’École pratique des hautes études, à Paris. Il détenait un doctorat en histoire.
D’ailleurs, bien des gens l’ont côtoyé comme professeur d’histoire à l’Externat classique de Longueuil de même qu’au Séminaire de Sainte-Thérèse, devenu par la suite le Collège Lionel-Groulx, et à l’Université de Montréal, avant 1976. En plus d’enseigner, Élie Fallu s’est aussi investi sur le conseil d’administration du séminaire — CLG en plus d’occuper d’autres fonctions administratives.
Vie politique
Souverainiste de longue date, il se fait élire député du Parti québécois dans la circonscription de Terrebonne en 1976, puis dans Groulx en 1981.
À son deuxième mandat, il sera nommé ministre des Affaires municipales en 1981, ministre délégué aux Relations avec les citoyens, puis ministre des Communautés culturelles et de l’Immigration, jusqu’à sa défaite en 1985.
Fort de son expérience au palier politique provincial, il décide alors de se présenter à l’élection municipale de 1987, où il est élu maire de la Ville de Sainte-Thérèse, poste qu’il gardera jusqu’en 2005.
Respect et gratitude
À l’hôtel de ville de Sainte-Thérèse, la nouvelle de la mort de l’ancien maire a été accueillie dans le plus grand respect. Les drapeaux de l’hôtel de ville et des bâtiments municipaux ont été mis en berne et le demeureront jusqu’au jour de ses funérailles, en guise de gratitude envers celui qui a contribué à l’essor de sa municipalité, a laissé savoir le service des communications de la Ville, mercredi dernier.
Bien qu’il ne l’ait pas personnellement côtoyé, le maire de Sainte-Thérèse, Christian Charron, a tenu à rendre hommage à cet homme dont il connaissait bien le nom.
« C’est avec une immense émotion que nous saluons la mémoire d’un homme qui a marqué l’histoire de notre ville. Son héritage se retrouve dans nos institutions, telles que le Centre culturel et communautaire, le train de banlieue, la Maison de l’Emploi, les pactes d’amitié avec Annecy et Lagoa, etc. C’était de plus un homme qui était près des citoyens, lui qui aimait aller à leur rencontre dans les rues de Sainte-Thérèse. Au nom du conseil municipal, je tiens à offrir mes plus sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont connu de près ou de loin. »
Son passage à la tête de la Ville de Sainte-Thérèse a laissé des marques. En 2025, on associe le nom d’Élie Fallu à celui de bâtisseur infatigable. Mais plus encore, les Thérésiens se souviendront surtout d’un homme proche des gens, accessible et attentif à la réalité de chacun, dit-on à la Ville de Sainte-Thérèse où l’ancien maire a imprégné la gestion municipale de sa vision moderniste, humaine et ouverte sur le monde.
Parmi les honneurs lui ayant été décernés, notons le titre Citoyen d’honneur remis par la Ville en 2012, ainsi que la Médaille Gérard-Lesage de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) en 2014, venant souligner sa contribution exemplaire au développement et au rayonnement de l’éducation supérieure.

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