Cette année encore, le programme Emplois d’été Canada permet la création de postes estivaux pour des jeunes de 15 à 30 ans. Le 15 mai dernier, Louise Chabot, députée de Thérèse-De Blainville, a fait l’annonce de la somme de 786 070$ offerte à 64 entreprises et organismes de la circonscription, ce qui représente l’instauration de 224 emplois d’une durée d’environ huit semaines.
L’enveloppe est toutefois amputée de plus de 30% par rapport à celle de l’année dernière, qui avoisinait les 1,2 M$.
« C’est 144 emplois de moins », regrette Louise Chabot.
Elle assure que le Bloc Québécois a « fait les représentations nécessaires » au ministère de la Jeunesse pour qu’il rehausse la somme et admette également plus de flexibilité dans les critères du programme, sans résultat.
« [La coupure] met en péril les activités de plusieurs organismes, pour qui ces subventions sont essentielles à la réalisation de leurs projets », déplore-t-elle.
Certains organismes ne demandent qu’un ou deux nouveaux emplois, mais ceux-ci peuvent faire une énorme différence, selon Louise Chabot. C’est le cas pour le Mouvement Personne d’Abord de Sainte-Thérèse, un organisme qui supporte les adultes vivant avec une déficience intellectuelle. Une des employés du Mouvement en est à sa deuxième année d’embauche dans le cadre du programme et sera peut-être, éventuellement, intervenante à temps plein au sein de l’organisme.
« Le programme Emploi d’été Canada est très apprécié, témoigne la directrice du Mouvement Personne d’Abord de Sainte-Thérèse. Sinon, dans l’été, on serait obligés de fermer. »
Un contexte difficile
La réduction de l’enveloppe n’est rien pour aider les employeurs aux prises avec la pénurie de main d’œuvre.
« Il y a de plus en plus de demandes, indique Louise Chabot. La situation change au niveau du marché de l’emploi. »
Certains organismes peinent actuellement à recruter malgré les subventions d’Emplois d’été Canada. Éco-Nature, notamment, se « croise les doigts » pour pouvoir assurer, cet été, sa mission de mettre en valeur le Parc de la Rivière-des-Miles-Îles, d’après la directrice générale Christine Métayer.
« C’est rassurant et en même temps inquiétant de voir qu’on est tous dans le même bateau. »
À « double intérêt »
Au-delà des employeurs, les jeunes aussi bénéficient de la mesure.
« Pour [eux], souvent, c’est une première expérience de travail dans un milieu stimulant, soutient Louise Chabot. C’est enrichissant de part et d’autre »
La députée remercie d’ailleurs les entreprises pour leur implication envers la jeunesse.
« Ça demande de l’engagement d’accueillir les jeunes, de les former et de les faire participer. »
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