Les rivages des Basses-Laurentides sont définitivement plus propres qu’ils ne l’étaient avant le 9 septembre, date où des centaines de citoyens se sont rassemblés pour y amasser des déchets.



Le Grand nettoyage riverain, une initiative de Mission 1000 tonnes, faisait une cinquième entrée en force.



« Ça fait cinq ans qu’on fait des nettoyages et c’est la première fois qu’on voit autant de villes se mobiliser en même temps », constate Jimmy Vigneux, co-fondateur de Mission 1000 tonnes, allant jusqu’à dire que la participation était telle que certaines municipalités commençaient à s’inquiéter du nombre imprévisible d’inscriptions.



Ce sont Blainville, Sainte-Thérèse, Rosemère, Deux-Montagnes, Boisbriand, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Lorraine&nbsp;et&nbsp;Saint-Eustache qui ont pris part au mouvement, qui se déployait sur divers sites établis en bordure des rivières des Mille Îles et du Chêne, ainsi que du lac des Deux-Montagnes.



<h2>Répondre présent</h2>



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="960" height="640" src="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2023/09/nettoyage-960x640.jpg" alt="" class="wp-image-88322" srcset="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2023/09/nettoyage-960x640.jpg 960w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2023/09/nettoyage-327x218.jpg 327w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2023/09/nettoyage-96x64.jpg 96w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2023/09/nettoyage-768x512.jpg 768w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2023/09/nettoyage-615x410.jpg 615w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2023/09/nettoyage.jpg 1024w" sizes="(max-width: 960px) 100vw, 960px" /><figcaption>Photo Alycia Gauthier / Angèle Courville et Philippe-Emmanuel David, citoyens de Sainte-Thérèse.</figcaption></figure>



Malgré l’heure précoce du week-end, les sceaux ont été distribués et les gants enfilés au point de rencontre unissant Blainville, Rosemère et Sainte-Thérèse. Maires, élus, citoyens, parents et enfants se sont mis en action et ont ramassé précisément 2&nbsp;112 livres de détritus. Angèle Courville et Philippe-Emmanuel David, artistes nommés citoyens d’honneur de la Ville de Sainte-Thérèse en 2019, ont fait part de leur engouement matinal au Nord Info.



« Le mot rassembleur, ça nous sied bien, affirme Angèle Courville. On essaie d’être autant rassembleurs pour le milieu culturel qu’en participant à des événements comme celui-ci. »



Sylvain Brault, résident de Rosemère, était lui aussi présent avec sa famille, dans un désir de faire de sa ville un lieu plus propre. L’activité s’est, au final, avérée plus divertissante que prévu pour ses jeunes.



« Un samedi matin, 9h, se lever pour aller travailler, c’est clair que c’est pas ce qu’il y a de plus facile pour eux », dit-il en riant.



<h2>De 10 tonnes à 1000 tonnes</h2>



Auparavant nommée « Mission 10 tonnes », la Mission 1000 tonnes ne cesse de franchir ses objectifs d’amassage de détritus et de prendre de l’envergure. En date d’aujourd’hui, elle a permis de retirer 360 tonnes de matière néfaste des milieux naturels grâce à plus de 3600 nettoyages de groupe. Chaque déchet recueilli ne se répand pas en microparticules de plastiques lors de sa décomposition et ne nuit pas à la faune.



« La chose qui est encore plus importante que le ramassage, c’est de prendre conscience d’à quel point il y a des déchets dans l’environnement et d’à point on peut avoir un impact si on réduit la quantité de déchets qu’on génère, affirme Jimmy Vigneux. C’est vraiment une belle activité de sensibilisation, autant pour les grands que pour les petits. »

Dans le cadre d’un cahier spécial nommé « Ma Boisbriand, je l’ai choisie! », qui de mieux pour s’entretenir que Christine Beaudette, mairesse de Boisbriand, qui a elle-même choisi de trouver domicile dans la ville des Basses-Laurentides.



«&nbsp;Dans le fond, je suis venu au monde à Fabreville (Laval), à deux minutes de Boisbriand. En 1997, j’ai déménagé ici avec ma jeune famille à cause de l’offre de service reconnue comme étant abordable, entre autres pour les camps de jours et les loisirs&nbsp;», se rappelle celle qui y est toujours, 26 ans plus tard.



Travaillant à l’époque à l’achat international dans le domaine du commerce de détail, Christine Beaudette était appelée à diviser son horaire entre le Québec et les États-Unis. C’est donc le désir de rapprocher son travail de la maison, tout en s’impliquant plus dans son milieu qui l’a notamment amené à faire carrière en politique.



En route vers la mairie



En s’impliquant davantage aux dossiers de l’époque, son intérêt va s’accroître si bien qu’elle deviendra conseillère municipale en 2009, poste qu’elle occupa jusqu’en 2021, alors qu’elle deviendra maire.&nbsp;



«&nbsp;Ça a vraiment été un gros coup de cœur pour moi. J’ai redécouvert Boisbriand et tout ce qu’on y faisait… c’est vraiment en devenant conseillère que j’ai été le plus impressionné par Ville&nbsp;», se remémore celle qui s’est lancée dans la course à la mairie 12 ans plus tard, notamment pour me pencher sur l’enjeu de logement abordable, autant pour les aînés que les jeunes adultes.



«&nbsp;C’est aussi tout ce qui concernait nos bâtiments municipaux. On est une ville qui a grandi vite, qui s’est développé très rapidement et on avait plusieurs bâtiments qui ne sont peut-être plus adaptés à la réalité d’aujourd’hui&nbsp;», ajoute-t-elle, soulignant que le maintien des milieux de vie est tout aussi important que le dynamisme économique.



Travailler en symbiose



Au-delà de sa vision et celle de ceux avec qui elle travaille au conseil, l’un des éléments municipaux qui rendent la mairesse le plus enthousiaste depuis son arrivée est la capacité de la Ville à travailler de concert avec ses citoyens.



« Un des premiers dossiers sur lequel on a travaillé en entrant en poste est celui du renouvellement [du chemin de] la Grande-Côte. On a fait ça avec les citoyens, parce que c’était aussi de faire une ville qui prônait aussi l’importance de l’implication citoyenne&nbsp;», indique-t-elle, disant que le projet sera déposé à l’automne, tout comme celui de la bibliothèque municipale qui impliquait lui aussi une consultation citoyenne.



Pour tous les goûts



En sortant quelque peu du sentier municipal, Christine Beaudette se veut fière de faire partie d’une ville qui se veut aussi diversifiée. «&nbsp;Pour moi, un de mes plus grands coups de cœur c’est les Services d’entraide Le Relais, autant les fripes du Relais que le Potager engagé […]. Au niveau du culturel, on ne peut pas passer à côté du Petit Théâtre du Nord qui fêtait d’ailleurs ses 25 ans cette année. Au niveau restauration aussi c’est assez large, moi qui suis une épicurienne, je peux dire qu’on est gâté à ce niveau-là à Boisbriand&nbsp;», énumère-t-elle, soulignant aussi les 50&nbsp;ans du club de karaté Shorin Ryu Shubukan Boisbriand.



« On a aussi une entente sur le long des berges avec le Parc de la Rivière-des-Milles-Îles pour que les gens puissent louer des embarcations, en soi, juste ça, c’est tellement paisible et tellement agréable. L’automne s’en vient et toutes les saisons sont belles, mais moi j’invite les gens à vraiment en profiter pour sortir et se ressourcer&nbsp;», lance la Boisbriannaise qui, comme plusieurs de ses citoyens, a choisi de l’être.

Parcours et coups de coeur | Entrevue avec la mairesse Christine Beaudette

Le conseil municipal de Bois-des-Filion invite les Filionois à participer à la toute première édition du <a href="https://villebdf.ca/projet-citoyen" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Projet citoyen</a>.



Le Projet citoyen a pour objectif de créer une nouvelle dynamique de collaboration entre les citoyens et l’administration municipale. Ainsi, la population de Bois-des-Filion est appelée non seulement à identifier des projets utiles pour la communauté, mais aussi à sélectionner le projet qui sera réalisé en 2024.



Par cette initiative, les élus souhaitent impliquer les Filionois dans le développement de leur ville. « Qui de mieux placé pour connaître les besoins d’une ville que ses citoyennes et citoyens, d’expliquer le maire, Gilles Blanchette. Je suis convaincu que des idées intéressantes pour améliorer la qualité de vie de toutes et tous seront soumises dans le cadre de ce projet. »



À compter du lundi 25 septembre jusqu’au lundi 30 octobre, il est possible de soumettre des projets de construction d’une infrastructure, ou d’acquisition d’un équipement pour une valeur pouvant aller jusqu’à 50 000 $.



Un comité sélectionnera, parmi tous les projets admissibles, ceux qui seront soumis à un vote populaire afin de déterminer le projet gagnant. Celui-ci sera dévoilé lors de la première séance du conseil municipal de 2024, le mardi 16 janvier.

2112 livres de déchets en moins sur nos berges

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De 10 tonnes à 1000 tonnes