Pas moins de 52 élèves en tout prenaient part à cette compétition Technosciences qui réunit des écoles de la Rive-Nord, soit des Basses-Laurentides, de Lanaudière et de Laval, et qui culminera par la finale provinciale, à Montréal.
Le moment fort de cette finale était bien entendu la cérémonie de remise des prix, qui avait lieu samedi, à 11 h, à l’Externat Sacré-Cœur, en présence du maire de Rosemère, Eric Westram, ainsi que de représentants des partenaires nationaux et régionaux.
Réunissant près de 200 parents et amis venus encourager de jeunes esprits brillants et passionnés, la cérémonie de remise de prix a été un moment chargé en émotions, selon le directeur général de l’établissement, Jasun Taparauskas.
« Ces élèves ont démontré une curiosité insatiable et une soif d’apprendre inspirante à travers des projets innovants et des découvertes fascinantes. Ce fut une véritable célébration de la science, qui nous rappelle son rôle essentiel dans le progrès et l’innovation. Pour l’Externat Sacré-Cœur, accueillir cette finale régionale allait de soi, car elle reflète pleinement deux valeurs clés de notre projet éducatif : la curiosité intellectuelle et le dépassement de soi », a commenté M. Taparauskas.
Ce sont 38 projets présentés par des jeunes représentant plusieurs écoles de la Rive-Nord, qui ont été évalués par un panel de juges bénévoles issus du milieu scientifique et de l’éducation dans l’après-midi du 14 mars.
Lors de cette Finale régionale, des élèves de l’Externat Sacré-Cœur se sont distingués. Clara Paré et Maya Hamze ont été retenues pour la Finale provinciale. Le Premier prix Hydro-Québec a toutefois été accordé à Fouad Aimen Ounis, élève en cinquième secondaire au Collège Saint-Sacrement pour son projet L’IA au service de la santé, vise à utiliser l’impression 3D et l’intelligence artificielle pour créer des modèles d’organes, notamment le cœur et le cerveau, afin d’améliorer la compréhension de l’anatomie et la préparation aux interventions chirurgicales.
Prix Distinction :
Abonnement Curios — Anna Cordisco-Moreau / Prix du Musée Armand-Frappier : Brandon Miller / Prix Hubblo société des arts technologiques : Justin Kim / Prix Immersia : Marie-Laurence Boucher
Prix Prestige : Prix Roche Diagnostics (100 $) — Anna Cordisco-Moreau/Prix de l’INRS (200 $) — Maya Hamze/Prix de radioprotection (200 $) — Alexandra Aramayo
Prix excellence : Médaille Argent senior — Clara Paré

Marie-Laurence Boucher est parvenue à combiner science et mythologie, un phénomène historique qui la fascine.
Recherches aux thèmes variés
Quelques jours précédant le choix des juges, bon nombre de citoyens se sont d’ailleurs déplacés jusqu’à l’Externat, curieux de découvrir les recherches de ces jeunes passionnés de science.
Les jeunes scientifiques recevaient donc leurs invités en leur partageant leurs recherches. Il faut dire que les 38 kiosques ne manquaient guère d’originalité et suscitaient la curiosité.
Alors que certaines équipes avaient misé sur un projet de type conception, d’autres avaient privilégié l’expérimentation ou encore la vulgarisation.
Il va sans dire que les domaines de recherche sont variés en science : environnement et écosystème, ingénierie, informatique et robotique, biologie et sciences de la santé, sciences pures ou encore sciences sociales combinées aux réseaux sociaux.
Réanimation 2.0
Mona Al Zaim et son compère Arshpreet Singh Farmaha ont opté pour un projet de conception du volet technologie et ingénierie titré : Réanimation 2.0 — Sauver des vies à distance. Conçu pour intervenir dans les zones où les secours sont retardés, leur prototype s’inspire de technologies médicales existantes, comme les pompes à compression manuelles.
« Face aux défis des arrêts cardiaques loin d’une aide médicale rapide, notre projet propose une machine de réanimation cardio-pulmonaire. Ce dispositif réalise des compressions thoraciques optimales — 100-120/minute avec une profondeur de 5-6 cm, tout en surveillant l’activité cardiaque grâce à un capteur intégré », expliquent succinctement les deux élèves du secondaire.
Une assiette d’insectes
En face de leur kiosque, le duo Maëlie Lacasse-De Muys et Marilie Laplante fait la promotion de leur recherche, qui ne projette pas de sauver des vies, mais peut-être bien de contribuer à sauver la planète en proposant de miser sur des aliments qui ne participent pas à sa destruction : les insectes.
Ce type d’alimentation connu aussi sous le nom d’entomophagie aurait des bienfaits méconnus, à savoir une grande richesse en protéines, en minéraux et en vitamines.
Quelque 2000 espèces d’insectes seraient comestibles, selon les recherches effectuées par les deux jeunes filles. « Nous sommes plus de deux milliards d’humains sur la planète à consommer régulièrement des insectes et à les cuisiner », mentionnent-elles.
Pour mieux en convaincre les passants, celles-ci n’hésitaient pas à leur partager une recette de Barre au chocolat, noix de coco et aux grillons sans cuisson, qualifiée « coup de cœur » et préparée à partir de poudre de grillons.
Science et mythologie
Parfois la science s’infiltre dans des recoins insoupçonnés de l’Histoire. La période de la mythologie grecque fascinait particulièrement Marie-Laurence Boucher, qui a cherché à démontrer comment le Parthénon — situé sur l’Acropole d’Athènes — a pu être conservé en bon état alors que sa construction remonte entre 447 et 432 ans avant J-C.
Selon ses recherches, c’est le type de matériau utilisé qui a garanti sa solidité. « C’est le marbre pentélique. Sur l’échelle de Mohs, la dureté minérale du marbre pentélique est d’une gamme de 3-4 et donc plus mou et plus poreux », laisse-t-elle entendre en présentant son travail.
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Finale régionale de la Rive-Nord des Expo-Sciences Hydro-Québec