Alors que le Tribunal administratif du Québec donnait raison à la Ville de Rosemère, le vendredi 17 mars dernier, et rejetait la plainte du Syndicat des pompiers (Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, section locale 501) au regard de la fermeture de son poste de pompiers, les réactions n’ont pas tardé. Pour la mairesse de Rosemère, Madeleine Leduc, celle-ci a souhaité «que cette décision mette un terme au processus judiciaire. Bien entendu, nous accueillons favorablement ce jugement. La décision de mars 2016 a été prise dans le meilleur intérêt des contribuables, tant sur le plan de la sécurité incendie que sur le plan de la saine gestion des finances publiques. Ce sont les seuls motifs qui ont guidé notre décision, comme le reconnaît le Tribunal administratif du travail dans son jugement», a-t-elle indiqué.
Eric Westram
Pour le conseiller indépendant de Rosemère, Eric Westram, il dénonce certains propos mensongers concernant la situation financière précaire de Rosemère.
«Après avoir lu le rapport du juge, la preuve de Mme Leduc est principalement basée sur le fait que la Ville de Rosemère est dans une situation financière précaire, qu’elle a dû prendre 1 700 000 $ de son surplus accumulé pour balancer son budget. Cette affirmation est totalement fausse. Dans les faits, pas 1 $ n’a été pris du surplus et de plus la Ville a fini avec un excédent financier de 500 000 $.»
Il rappelle aussi l’offre d’une ville voisine de garder la caserne ouverte à temps plein en offrant un service de premier répondant et un service de sécurité sur la rivière.
«Ce que Blainville n’offre pas», écrit-il sur sa page Facebook, rappelant que la première offre d’utiliser les services de la Ville de Blainville avait été de 1 500 000 $, un montant qui aurait été négocié à la baisse.
TUAC 501 réagit
Pour le syndicat des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, section locale 501 (TUAC 501), la décision du Tribunal du travail contre les ex-pompiers de Rosemère ne signifie pas la fin de leurs recours. Dans un communiqué émis le 17 mars dernier, le syndicat soutient que «la Municipalité de Rosemère a agi illégalement le 7 mars 2016 en congédiant ses 38 pompiers dans le cadre d’une manœuvre inadmissible d’évasion syndicale. Pour le syndicat des TUAC 501, la décision de ce jour n’annonce pas nécessairement la fin des procédures. Dans les jours qui suivent, nous analyserons les différentes possibilités de recours susceptibles d’être intentés.»
Déterminé à obtenir gain de cause dans cette affaire, le syndicat des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, section locale 501, soutient que le nouvel employeur, en l’occurrence la Ville de Blainville, est lié par le contrat de travail des pompiers de Rosemère. Quant aux ex-38 pompiers, ils demeurent confiants d’une issue positive.
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