«Je ne suis pas surpris. Ça fait longtemps qu’on dénonce les agissements douteux de la part de l’équipe adverse», a d’abord lancé celui qui ne rate pas une occasion de critiquer l’administration Perreault, et son équipe, le Vrai Blainville, depuis son élection, en 2013.
Cette fois, c’est la conseillère Marie-Claude Collin qui, selon un article publié au début d’août dans le Journal de Montréal, devrait plus de 140 000 dollars à Les habitations NB, filiale du Groupe Mathieu, propriétaire de la bâtisse dans laquelle elle exploite la garderie Aqua Némo. Des loyers et de taxes impayés datant de 2018 à 2020 sont au cœur de ce litige. Là où le bât blesse, c’est que Mme Collin aurait voté sur des résolutions menant à l’approbation de plans pour la construction d’habitations appartenant au Groupe Mathieu.
«C’est déplorable que le maire Perreault n’ait pas retiré Mme Collin du caucus dès qu’il a été mis au courant du possible conflit d’intérêts», d’ajouter M. Gravel pour qui cette situation démontre «une fois de plus» un manque de jugement du Vrai Blainville.
«Comment tolérer, se demande-t-il, que Mme Collin vote sur des projets concernant le Groupe Mathieu alors que M. Perreault ne savait peut-être pas qu’elle devait de l’argent, mais savait très bien que la bâtisse hébergeant sa garderie appartenait au Groupe Mathieu».
Florent Gravel y va de sa propre réponse. «Encore une fois, dit-il, il [M. Perreault] veut protéger ses amis. Où est le leadership du maire quand on sait à quel point ces dossiers de conflits d’intérêt sont sensibles dans la population actuellement? Il aurait dû exclure Mme Collin du caucus, sans salaire !»
Blainville commente
En réponses aux flèches envoyées par Florent Gravel, la Ville de Blainville, par le biais de son directeur général, Michel Lacasse (le maire étant en vacances), a bien voulu commenter le dossier.
Rappelant d’abord que les villes n’ont pas le pouvoir de suspendre un élu, que seuls les tribunaux et la Commission municipale du Québec détiennent ce pouvoir (la mairesse de Cantley, Madeleine Brunette, l’a récemment appris à ses dépens), et que Madame Collin s’est retirée elle-même du caucus des conseillers et des commissions sur lesquelles elle siège, M. Lacasse a réitéré que tant le conseil municipal que la haute direction de la Ville n’étaient pas au courant de l’existence d’un litige entre la conseillère et le Groupe Mathieu.
«La Commission municipale du Québec mène une enquête à laquelle la Ville collabore entièrement. Ce sera à la Commission municipale de décider des sanctions appropriées le cas échéant», a-t-il conclu.
MOTS-CLÉS
Blainville
Marie-Claude Collin
Groupe Mathieu
Florent Gravel